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Inktober 2017 – Mes dessins

Cette année, pour la première fois, j’ai trouvé (pris ?) le temps de participer à l’Inktober ! Pour ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux, ça n’est pas une grande nouvelle : vous le saviez déjà car j’ai posté régulièrement mes dessins sur Instagram, Twitter et Facebook. Pour les autres, voici mes 31 (un peu plus en fait ;D) dessins regroupés ici.

Inktober, c’est quoi ?

L’Inktober existe depuis 2009. C’est l’artiste américain Jake Parker qui l’a créé pour améliorer ses propres compétences de dessinateur, à la base. Et, de fil en aiguille, de plus en plus de gens ont décidé de participer.

L’Inktober n’est pas vraiment un concours. On ne gagne rien, on participe si on veut et on s’arrête si on le souhaite. On peut choisir de suivre les thèmes de l’année (disponibles sur la page officielle de l’Inktober ou sur les réseaux sociaux, et que je vous mets aussi ci-dessous) ou créer les siens si on veut travailler sur des thèmes particuliers, par exemple, ou augmenter la difficulté selon son niveau. On peut aussi choisir d’y aller en freestyle, selon l’inspiration du jour.

Normalement, le but est de dessiner à l’encre (d’où le « ink » qui signifie « encre »). Mais ça n’est pas toujours évident. Maintenant, les artistes viennent avec leurs propres techniques et leurs propres envies et c’est encore plus fun, je trouve. Ça permet de découvrir d’excellents artistes d’horizons divers, qui travaillent soit de manière traditionnelle (crayons, feutres, encre, peinture…) soit sur ordinateur. Pour ma part, j’ai opté le plus souvent pour un bon vieux crayon gris (crayon de bois ? Crayon à papier ? J’ai vu que, comme pour le pain au chocolat, les gens commencent à se battre sur la bonne façon de dire : donc POUR MOI ce sera crayon gris et petit pain, bordel).

Mon Inktober 2017 :

Thèmes "officiels" du Inktober 2017.
Thèmes « officiels » du Inktober 2017.

JE SUIS CHARLIE !

… Comment commencer un article comme celui-là ?
Je me suis longuement posée la question mais je n’ai pas trouvé de réponse adéquate. D’autant plus que la plupart de mes amis blogueurs ont préféré s’abstenir de s’exprimer sur ce qui s’est produit (ce que je comprends et respecte tout à fait, d’ailleurs). Je ne peux donc pas vraiment m’inspirer de leur propre réaction.
Quoi qu’il en soit, je ne voulais pas rester silencieuse. Je ne voulais pas non plus m’exprimer dès le premier jour, comme beaucoup l’ont fait. Pas que je n’avais rien à dire mais la tristesse et la colère auraient probablement déformé mes mots. Mercredi 7 janvier, je n’ai donc fait qu’un malheureux dessin. Et je ne suis vraiment pas douée pour ce genre de dessin. Mais j’y tenais. On essaie de faire ce qu’on peut, dans ces cas-là, j’imagine.

Aujourd’hui, je suis toujours triste, toujours en colère aussi, même si les raisons commencent à se répandre différemment. Mais je tiens à publier cet article, consacré aux très nombreux dessins et créations qui ont émergé de ce désastre.
Ils illustrent tellement bien l’adage qui veut que « rien ne se perd, tout se transforme ». Cette phrase n’en finit par d’être vraie. Heureusement ? Malheureusement ? Je ne sais pas.

Les articles que je publie sur mon blog sont généralement consacrés à l’art et à la culture. Je prends régulièrement plaisir à vous raconter pourquoi telle œuvre est ainsi faite et ce qu’elle raconte. Je fais de mon mieux. Et je voudrais faire de mon mieux, aujourd’hui encore, pour vous présenter la myriade de dessins que j’ai récolté sur la toile et qui portent tous le même étendard : Je suis Charlie.

Beaucoup de « cartoons » dans les dessins qui ne cessent de fleurir depuis mercredi. Des bandes dessinées, des caricatures. Certaines témoignent clairement du chagrin laissé dans son sillage par l’attentat meurtrier. D’autres ont préféré miser sur l’humour. Parce que Charlie Hebdo, c’était l’art de rire de tout, de tout le monde, tout le temps. « Comme des enfants » ont pu témoigner certains rescapés du journal, qui connaissaient très bien les dessinateurs disparus tragiquement. On perçoit également l’amertume chez beaucoup. Comme le sentiment d’un énorme gâchis. Pourquoi eux ? Pourquoi comme ça ? Et pourquoi a-t-il fallu qu’un tel évènement survienne pour que la France apparaisse plus soudée qu’elle ne l’avait été depuis bien longtemps ?
Certains noms d’artistes, dans cette liste, ne vous diront sûrement rien. Il faut dire que même les dessinateurs en herbe et ceux dont ça n’est pas forcément le métier ont pris la plume et l’encre pour mettre de la couleur et quelques mots (ou pas) sur ces atrocités. Il y a aussi des noms bien célèbres comme Uderzo (le papa d’Astérix), Zep (celui de Tifeuf) le caricaturiste et dessinateur de presse Plantu ou encore Philippe Geluck (le bédéiste belge créateur du Chat).
Il y a tous les styles, toutes les pattes. Il y a même des artistes du monde entier (comme les américains Nick Anderson, Rick McKee, Gary Varvel, l’Espagnole Ana Juan, en une du New Yorker, l’égyptien Mazen Kerbaj, l’iranien Mana Neyestani, le grec Alecos Papadatos, le suisse Chappatte). Pourtant, tous ces dessins sont d’une grande clarté.

Les images ont bel et bien un pouvoir, qui dépasse peut-être même celui des mots : elles ont la capacité d’être compréhensibles par tous. La lecture des images est universelle.
C’est donc d’autant plus tragique que ce soit précisément notre capacité à dessiner, développée par les hommes depuis la nuit des temps (les hommes préhistoriques dessinaient déjà !) qui ait été attaquée ce mercredi. D’autant plus qu’il s’agissait de dessins humoristiques. Or, l’humour est également le propre de l’être humain.
Quant à défendre notre liberté d’expression, je crois que vous avez été assez nombreux à le faire ce week-end, en descendant dans la rue. Je n’en ajouterai pas davantage (pas dans cet article, en tout cas) car c’était bien assez beau comme ça, quoiqu’en disent certains (que ce soit par bêtise ou pour tout autre raison, je préfère vous ignorer aujourd’hui). Toutefois, avant de passer aux dessins, je publierai seulement cette photographie, de Martin Argyroglo digne héritière de La Liberté guidant le Peuple et justement prise dimanche, Place de la République à Paris :

Martin Argyroglo
Martin Argyroglo

Passons aux dessins.
Cliquez sur un des dessins pour l’agrandir.


Si d’autres dessins vous ont plu, vous ont marqué par leur humour ou leur émotion, par leur pertinence ou leur beauté et qu’ils n’apparaissent pas dans la galerie que j’ai dressée ici (je n’ai probablement pas pu tout voir), n’hésitez pas à en parler et à partager les liens dans les commentaires, ci-dessous.

Je consacrerai également un article, dans la même veine que celui-ci, aux pancartes qui ont pu être brandies pendant les marches républicaines de samedi et dimanche, à Paris, en France et partout ailleurs. Certains des slogans qui y étaient brandis méritent d’être vus, encore et encore.

[Work in progress] Dessins : La Reine des Neiges et Jack Frost : Jelsa

Suite à une commande, j’ai réalisé deux dessins inspirés des dessins animés La Reine des Neiges (Frozen) de Disney et Les Cinq Légendes (Rise of the Guardians) de Dreamworks. L’un représente Elsa, la dite « reine des neiges » (son histoire serait inspirée du conte d’Andersen du même nom, mais… en dehors du titre, je cherche encore le rapport entre les deux histoires) et l’autre Jack Frost, personnage originellement tiré du folklore anglo-saxon, considéré comme une allégorie de l’hiver.

Le couple que l’on m’a demandé de représenter n’en est pas vraiment un car les deux personnages viennent de dessins animés différents. Mais depuis la sortie de la Reine des Neiges en 2013 (soit un an après la sortie des Cinq Légendes) les « fanarts » (néologisme formé des mots « fan » et « art », c’est-à-dire les créations imaginées par les fans à partir d’une oeuvre qu’ils admirent) ne cessent d’imaginer Elsa et Jack Frost réunis en une seule et même histoire.
Les deux personnages possédant tous deux des pouvoirs en lien avec la neige, la glace, le froid, rien de bien étonnant. D’autant plus que Disney et Dreamworks n’ont pas offert de « happy end » amoureux à ces deux personnages. Les fans s’en chargent donc à leur place. Sur le web, le couple a même son surnom : Jelsa, contraction de « Jack » et « Elsa ».

Bref, j’ai beaucoup travaillé, j’ai ajouté « ma patte » (je plaide coupable, les cheveux d’Elsa sont beaucoup plus longs que dans le dessin animé :D) et voici le résultat en quelques images :

Mise-à-jour : J’ai réalisé un deuxième fanart mettant en scène Elsa et Jack Frost. Cette fois-ci, vous pouvez les admirer en train de danser.


Découvrez tous les produits dérivés créés à partir de ces dessins ! Ils sont disponibles sur la boutique Etsy de Studinano : https://www.etsy.com/fr/shop/Studinano (Quantités limitées : les produits de notre boutique Etsy sont fabriqués à la main, en France, par moi-même. Certains produits sont uniques, d'autres disponibles en quantité très limitée.)
Découvrez tous les produits dérivés créés à partir de ces dessins ! Ils sont disponibles sur la boutique Etsy de Studinano : https://www.etsy.com/fr/shop/Studinano
(Quantités limitées : les produits de notre boutique Etsy sont fabriqués à la main, en France, par moi-même. Certains produits sont uniques, d’autres disponibles en quantité très limitée.)

Toile en cours : Raiponce

Cliquez pour agrandir une image.

Aperçu animé de la progression de la toile.
Aperçu animé de la progression de la toile.
Cliquez pour agrandir une image.

Ike ike Japan ! Le Seaside Park de Hitachi

Aujourd’hui, je vous emmène en voyage ! Empoignez vite vos valises, nous partons au pays du Soleil Levant, l’archipel magique tant adulé et, finalement, si méconnu ; le Japon, bien sûr.

Je ne vais pas vous parler de l’entièreté de la patrie du manga. Il en faudrait, des pages, des livres, des encyclopédies ! Je voudrais vous parler d’un endroit dont les photographies circulent énormément sur internet, au point que vous les avez peut-être croisées sur Pinterest, Tumblr ou ailleurs, mais que vous ne connaissez peut-être pas plus que cela. C’est un endroit auquel nous ne penserions pas forcément si nous devions décrire le Japon, nation des robots et autres objets de haute technologie en tout genre, aux villes surpeuplées, aux écolières court-vêtues, aux otaku et autres cosplayers frappadingues (mais carrément fascinants, selon moi).

Et pourtant…

Voici quelques photographies, pour le moins magiques, montrant une toute petite partie du Seaside Park de Hitachi. A l’heure actuelle, ce parc s’étend sur 120 hectares mais il prévoit de s’agrandir jusqu’à 350 hectares.

Pour l’anecdote, le parc s’est installé sur une ancienne base militaire américaine et les japonais peuvent s’y rendre aussi bien pour d’agréables balades en vélo que pour d’autres activités familiales puisque le parc dispose aussi de différentes zones de loisirs.

Faire pousser des fleurs  sur un ancien lieu de guerre, l’idée est poétique. En fait, l’ensemble est très japonais dans l’esprit ; la végétation n’y pousse pas en toute liberté, tout est en ordre. Les couleurs sont coordonnées et choisies avec précision. Dans le Seaside Park on peut donc côtoyer la nature, oui, mais pas livrée à elle-même ni au hasard. Or, maîtriser la nature, quelle qu’elle soit (humaine, végétale..), est vraiment l’une des ambitions nippones.

De fait, en plus d’être le pays des robots intelligents, rappelons que le Japon cultive depuis toujours l’art des jardins. Des jardins zens qui ont fait, en partie, la réputation de l’archipel. Ils pratiquent également l’art des compositions florales appelé l’ikebana (« la voie des fleurs » en japonais) et qui consiste en l’art de faire vivre les fleurs. Ces compositions, de la même manière que les jardins zens, recherchent l’harmonie des lignes, des couleurs, des formes avec un certain penchant pour le minimalisme.

En tout cas, le Seaside Park est sublime. Il n’y a que moi que ça fait rêver ? o/

Quoiqu’il en soit, gardez vos valises sous le coude ; la prochaine fois, je vous entraine dans un autre parc japonais, plus magique encore.