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Opération Fingers Out ou #11Days

Ces derniers jours, j’ai participé à un challenge un peu particulier : l’Opération Fingers Out. Présentation d’un coup de pouce créatif vraiment intéressant !

L’Opération Fingers Out, c’est d’abord #11Days

Lancé par le Youtubeur PV Nova, l’Opération Fingers Out consiste à… se sortir les doigts, comme son nom l’indique. Autrement dit, à arrêter de procrastiner ou à remettre au lendemain et créer !

Son objectif à lui ? Créer une chanson par jour pendant 11 jours, en se basant sur des thèmes tirés au sort chaque matin. Parce qu’il musicien, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore sa chaine Youtube (je vous invite vraiment à aller la voir parce que ça vaut le détour !).

Mais pourquoi, me direz-vous ? Il est maso ? Il s’ennuie ? En fait, l’an dernier, pour les 10 ans de sa chaine, PV Nova avait décidé de se lancer dans un défi un peu fou : créer 1 chanson par jour pendant 10 jours. Challenge relevé avec brio. Il décide donc de remettre les couverts cette année (oui, bon, il est peut-être un peu maso, effectivement…). Cette fois, ce sera 1 chanson par jour pendant 11 jours. Le défi s’appelle donc #11Days.

Du coup, l’Opération Fingers Out, quésako ?

Parallèlement, PV Nova lance l’Opération Fingers Out, qui prend d’abord la forme d’un groupe Facebook. Dans une vidéo, il invite les artistes, amateurs ou professionnels, qui le souhaitent, à essayer de se lancer également dans ce petit défi. Rien à gagner sinon la joie d’avoir réussi à venir à bout d’au moins une des journées de ce défi : celle du 31 mars 2018.

Du coup, comme beaucoup d’autres gens (musiciens, chanteurs, danseurs, mais aussi plasticiens donc), je décide de me lancer dans cette petite aventure… Sauf que je décide de venir à bout des 11 jours et non pas seulement du 31 mars (oui, bon, je suis peut-être un peu maso aussi, du coup…). Sortent ainsi 11 dessins que j’ai posté sur Instagram, Twitter et Facebook comme pour le Inktober que vous aviez peut-être suivi aussi.

Pour la petite histoire, j’ai bien réussi à réaliser 11 dessins mais j’ai été contrainte de prendre une petite pause au milieu de la semaine, donc j’ai mis un peu plus de 11 jours, finalement. Mais bon ! Le principal est d’être allé au bout du défi que je m’étais fixé !

Là-dessus (comme je suis VRAIMENT un peu maso), je m’ajoute une petite contrainte personnelle, en plus de celles piochées par PV Nova : je veux travailler sur le thème du cirque. A chaque fois, mes dessins ont donc un lien avec ce thème.

Les 11 dessins :

Du coup, pour ceux qui n’auraient pas suivi, pas été au courant ou qui voudraient simplement retrouver les dessins que j’ai réalisé au cours de ce petit challenge, les voici :

N’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous pour me dire lequel de mes dessins vous préférez !

(Ils sont numérotés pour vous aider à vous y retrouver ;) Par exemple, le nounours, c’est le jour 9, donc le 9ème dessin !)

[Work in Progress] Dessin : La Fée Électricité

Informations

Titre : La Fée Électricité
Médium : Peinture acrylique sur papier Canson
Dimensions : 21 x 29,7 cm
Date : 2015


Ce dessin montre à quel point mes idées peuvent évoluer radicalement au cours de leur réalisation ! Du premier croquis à la réalisation finale, ce dessin a beaucoup changé. Il ne ressemble plus vraiment à ce qu’il était au tout départ : ce qui n’était qu’une idée lointaine s’est concrétisée au fur et à mesure du travail que j’ai réalisé. Et ça n’est pas pour me déplaire car je suis assez satisfaite du résultat que finalement j’ai obtenu (pour une fois).

Initialement, ma Fée Électricité avait un visage. Et elle n’avait d’ailleurs rien d’une « Fée Électricité » ! Mon but premier était de lui faire porter une sorte de scaphandre (elle devait, en tout cas, avoir la tête dans une sorte de bulle ou de bocal). Je visais donc plutôt un thème aquatique.
Thème que je n’ai d’ailleurs pas complètement abandonné : ma Fée semble avoir un poisson comme animal de compagnie et sa robe lui donne l’air de flotter. Et ce sont bien des bulles qui gravitent autour de ses étranges ailes.

Toutefois, avec sa tête d’ampoule, je ne me voyais pas la surnommer autrement ! Et je trouve, au final, que cela ne fait qu’accentuer son étrangeté.

Au final, j’ai choisi de la laisser sans visage. J’aurais effectivement pu réaliser ce qui était prévu au départ (c’est-à-dire, représenter ses cheveux semblant flotter autour de son visage, dissimulés en partie ou complètement sous cette masse informe). Mais une fois parvenue à ce point, j’ai décidé de m’arrêter là car le résultat me paraissait plus intéressant, plus mystérieux, plus surréaliste. Et puis, avec la multiplication des bulles autour de son casque, qui a la même forme, elle m’a donné l’air d’être une hydre : pas vraiment humaine, donc, et un peu monstrueuse dans son genre. Je l’ai donc laissée ainsi.


Voir mes autres dessins
Voir mes autres Works in Progress

Toile : Second Life

Second Life
Peinture acrylique sur toile
50cm/61cm
Plus d’informations et vue complète sur : https://www.studinano.com/

Comme vous le savez peut-être, Second Life est, tout d’abord, le nom d’un célèbre monde virtuel en ligne massivement multi-joueurs. Un jeu vidéo célèbre pour son principe de base, censé offrir une sorte de « seconde vie » à ses joueurs. Dans cet environnement, il est donc possible de faire absolument tout ce que vous pourriez faire dans la vie réelle et plus encore. Quant à savoir où se situe l’intérêt d’un tel jeu…

Quoiqu’il en soit, étant donné que ma pratique est tournée essentiellement vers les nouvelles technologies et l’Internet, ce titre me paraissait tout à fait adapté à cette peinture.

Ici, une Faceless Girl (en savoir plus sur les Faceless Girls et dans d’autres nombreux articles de ce blog) est allongée dans l’herbe. Est-elle seulement endormie ? Peut-être est-elle morte ? Ou encore, s’agit-il d’une sorte de phénomène propre à ce qu’elle est ou d’un rituel ? Autour d’elle, ses cheveux forment une sorte de réseau étrange qui semble se mêler à la pelouse. La Faceless Girl n’est pourtant pas un être naturel ; elle est née dans un environnement virtuel, elle n’existe pas dans notre réalité. Aussi, tout ce qui l’entoure n’est pas plus tangible qu’elle. Cependant, elle se mélange à un environnement qui, comme le notre, lui est naturel. Elle s’en nourrit ou elle le nourrit. Comme tout être, elle a deux vies ; son existence et ce qui lui succède. Cette peinture évoque ces deux formes d’existence sans déterminer exactement s’il s’agit de l’une ou de l’autre. Son titre, Second Life, évoque à la fois ce phénomène de double vie mais également l’idée de la virtualité de mon personnage et de son environnement.

 

A noter également que cette toile était aussi pour moi une façon de faire référence aux préraphaélites que j’admire énormément pour leur sens des couleurs, du détail et de la mise en scène. Egalement, il faut bien le dire, parce que de nombreuses jeunes femmes aux longs cheveux blonds étaient les sujets de leurs peintures. Etant petite, je me prenais parfois à imaginer que je pouvais devenir un de ces sujets ou, plus intéressant encore, que ces femmes étaient peut-être mes ancêtres et que l’histoire de ma famille grouillait d’histoires palpitantes qu’il me plaisait d’imaginer. Cette Faceless Girl s’inspire surtout de l’Ophélie de John Everett Millais.1

 

Ophelia

 

1Ophelia, Sir John Everett Millais 1851-52, Huile sur toile, 76 x 112 cm, Londres, Tate Gallery

Les jumelles : elles et moi ; elles sont moi.

Nobody knows Dessins issus d'un livre illustré, accompagnés d'haïku Aquarelle et encre
Nobody knows
Dessins issus d’un livre illustré, accompagnés d’haïku
Aquarelle et encre
Nobody knows Dessins issus d'un livre illustré, accompagnés d'haïku Aquarelle et encre
Nobody knows
Dessins issus d’un livre illustré, accompagnés d’haïku
Aquarelle et encre

Origine de mon alter-ego

Celle(s) que j’appelle mon « alter-ego«  apparaît régulièrement dans mes travaux. Elle me permet d’exprimer des choses que je n’oserais, bien souvent, pas exposer seule. Elle est présente à mes côtés depuis longtemps, héritière de mon adolescence virtuelle.

J’avais douze ou treize ans quand, sur les premiers forums que je fréquentais, des jeux de rôle comme on n’en fait plus aujourd’hui, je commençais à jouer des jumelles. Je ne me souviens pas d’avoir un jour joué un personnage unique.

Shousetsu et Caroline

En fait, quand j’ai créé mon tout premier personnage de jeux en ligne, j’ai imaginé Shousetsu. Elle n’avait pas encore ce nom là mais il est venu assez rapidement, se transformant en « Shou‘ », un pseudonyme auquel je tiens encore beaucoup aujourd’hui (et avec lequel je signe la plupart de mes travaux).  Shousetsu, c’était un peu ma face idéale ; celle que j’espérais de tout cœur montrer aux gens que je rencontrais, à la fois douce, agréable, accessible, drôle, intelligente (oui, rien que ça !) mais aussi forte, capable de tenir tête à ceux qu’il fallait, de dire « non » ou « je ne veux pas« . Mais il manquait une faille à cette fille plutôt parfaite, que j’ai décidé d’introduire en la personne de Caroline.

Caroline, c’est mon prénom. Curieux, me direz-vous, et je dois avouer que je ne sais pas trop d’où cela m’est venu mais c’était assez naturel ; Shousetsu, signifiant « roman » en japonais, et Caroline, la face sombre d’un duo inséparable. Cette dernière est vite apparue comme une fille cruelle, apparemment dépourvue de tout bon sentiment à l’égard d’autrui et, surtout, prête à tout pour faire souffrir sa frangine. Puis, Caroline a commencé à montrer ses faiblesses, ses failles. Elle a évolué, tout au long des scénarios que je lui faisais traverser. J’ai beaucoup écrit, avec elles deux. Caroline, la plus fragile, se cachait derrière une épaisse carapace de pure méchanceté et, je dois bien l’avouer, me permettait de me défouler joyeusement (si je puis dire). Shousetsu, la plus forte, me permettait de vivre ce que je n’aurais jamais osé faire.

Deux faces qui ne font qu’une entité

Je me rends compte, avec le recul, que ces personnages sont tous les deux représentatifs d’une part de moi-même. Il y a sûrement, en ces filles, beaucoup de ce dont je n’ai pas (ou n’avais pas) réellement conscience d’être mais aussi énormément de ce que j’aurais aimé/j’aimerais être. C’est pourquoi, je me sers régulièrement d’elles, tant à l’écrit que dans mes travaux plastiques, pour exprimer ce que je ressens, ce que je veux dire, ce qui me tient à cœur.

Dans mes dessins, Shousetsu apparaît généralement avec une teinte de cheveux rosée voire légèrement violacée. Son apparence a quelque chose d’assez « kawaii« , mignonne, inoffensive et, dans les univers dans lesquels j’évoluais, souvent invisible à son arrivée avant de se faire remarquer par une action quelconque, plus certainement, par un trait d’humour bien placé. C’est généralement pour cela que, dans mon esprit, elle est souvent perçue, au premier abord, comme une fille un peu insignifiante, jolie mais, sans être superficielle, pas forcément le genre de fille vers laquelle on irait naturellement. Trop étrange, trop à l’écart du monde, un peu dans sa bulle. Vous allez me dire, okay, mais elle a les cheveux roses, ça se remarque ! Finalement, pas tellement, dans les univers dans lesquels j’évoluais, comme je le disais plus tôt. Mais j’ai conservé ce trait physique particulier pour qu’on remarque facilement sa présence dans mes dessins ou mes écrits. Quand une fille aux cheveux roses apparaît, qu’elle ait le même nom – ou n’en ait pas, il s’agit de Shousetsu. Et, quand elle apparaît, sa jumelle – apparemment – diabolique n’est jamais bien loin bien que son apparence à elle ait tendance à changer, selon les circonstances, de quelque chose de sobre à plus « dark ». Dans Nobody Knows, par exemple, Caroline a les cheveux châtains et longs. Mais, lorsque j’écris, elle a plus souvent une coupe garçonne et teinte. Le rouge sombre revient assez régulièrement, comme un clin d’oeil à Shousetsu ; elle, et ses cheveux soyeux, toujours très longs, rosés, et Caroline, ses cheveux courts, sombres, sanguins, auxquels elle n’apporte pas forcément beaucoup de soin.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ces deux personnages. Comme je vous l’ai dit, j’ai beaucoup écrit à leur sujet. Elles ont une histoire bien définie, dans ma tête comme dans de nombreux manuscrits que je traine un peu avec moi depuis des années et auxquels se raccrochent d’autres figures importantes à leurs yeux – et aux miens. Ce sera pour une autre fois, chaque chose en son temps, n’est-ce pas ? ;)

Nobody knows Dessins issus d'un livre illustré, accompagnés d'haïku Aquarelle et encre
Nobody knows
Dessins issus d’un livre illustré, accompagnés d’haïku
Aquarelle et encre