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Inktober 2018 – Mes dessins

Pour la deuxième année consécutive, j’ai décidé de participer à l’Inktober ! Pour ceux qui ne sauraient pas de quoi il s’agit, je vous avais fait un petit topo sur le sujet dans l’article qui présentait mes dessins, l’année dernière.

Comment s’est passé l’Inktober cette année ?

Cette année, j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains et de passer du noir et blanc à la couleur. J’ai enfin ressorti mes aquarelles et mes pinceaux, ça m’a fait beaucoup de bien. Mais, évidemment, j’ai eu beaucoup plus de mal à tenir le rythme d’un dessin par jour pendant trente et un jours.

Au final, il me manque deux dessins et certains ne sont pas colorés (c’est voulu pour le 19ème mais pas pour les autres). Mais, bon, je suis quand même très fière de moi parce que ça représente un sacré progrès par rapport à l’année dernière déjà. Et par rapport à mon état de santé et à ma confiance en moi et en mes capacités, surtout.

Je vous laisse découvrir mes dessins ci-dessous. Quant à ceux qui voudraient en savoir encore plus à leur sujet, sachez que j’ai détaillé mon travail au jour le jour sur Instagram. Vous y trouverez aussi des photographies de ces dessins en cours de réalisation, des anecdotes, leur petite histoire à chacun.

Mon Inktober 2018 :

Thèmes de l'Inktober 2018
Thèmes de l’Inktober 2018

Ces dessins vous plaisent ? Pensez aux boutiques Studinano !
Vous y trouverez des reproductions de divers formats et sous différentes formes, des vêtements, des bijoux, des accessoires et des créations originales pour faire plaisir aux grands, aux petits, à toute la famille et pour toutes les occasions !

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Inktober 2017 – Mes dessins

Cette année, pour la première fois, j’ai trouvé (pris ?) le temps de participer à l’Inktober ! Pour ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux, ça n’est pas une grande nouvelle : vous le saviez déjà car j’ai posté régulièrement mes dessins sur Instagram, Twitter et Facebook. Pour les autres, voici mes 31 (un peu plus en fait ;D) dessins regroupés ici.

Inktober, c’est quoi ?

L’Inktober existe depuis 2009. C’est l’artiste américain Jake Parker qui l’a créé pour améliorer ses propres compétences de dessinateur, à la base. Et, de fil en aiguille, de plus en plus de gens ont décidé de participer.

L’Inktober n’est pas vraiment un concours. On ne gagne rien, on participe si on veut et on s’arrête si on le souhaite. On peut choisir de suivre les thèmes de l’année (disponibles sur la page officielle de l’Inktober ou sur les réseaux sociaux, et que je vous mets aussi ci-dessous) ou créer les siens si on veut travailler sur des thèmes particuliers, par exemple, ou augmenter la difficulté selon son niveau. On peut aussi choisir d’y aller en freestyle, selon l’inspiration du jour.

Normalement, le but est de dessiner à l’encre (d’où le « ink » qui signifie « encre »). Mais ça n’est pas toujours évident. Maintenant, les artistes viennent avec leurs propres techniques et leurs propres envies et c’est encore plus fun, je trouve. Ça permet de découvrir d’excellents artistes d’horizons divers, qui travaillent soit de manière traditionnelle (crayons, feutres, encre, peinture…) soit sur ordinateur. Pour ma part, j’ai opté le plus souvent pour un bon vieux crayon gris (crayon de bois ? Crayon à papier ? J’ai vu que, comme pour le pain au chocolat, les gens commencent à se battre sur la bonne façon de dire : donc POUR MOI ce sera crayon gris et petit pain, bordel).

Mon Inktober 2017 :

Thèmes "officiels" du Inktober 2017.
Thèmes « officiels » du Inktober 2017.

Halloween et Studinano

Sorcières, fantômes et autres citrouilles effrayantes : Halloween est une fête qui m’inspire. Retrouvez mes différentes créations sur ce thème sur cette page.

Cliquez pour agrandir une image.



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Happy Halloween !

Halloween
Un joli pot en forme de citrouille contenant des Kalanchoe rouges et mon dernier dessin en date posé sur mes chers crayons Faber Castell. Halloween s’invite chez Studinano !

 

Joyeux Halloween à tous !
Des bonbons ou un sort ! Trick or treat ! Et tout le patatra !

Voyez-vous, je n’ai jamais vraiment fêté Halloween. Mais je suis toujours amusée de voir les déguisements que certains peuvent arborer. Certains sont vraiment des professionnels ! Leurs costumes deviennent des oeuvres d’art, de body art plus exactement.

Il faut dire qu’avec la propagation du cosplay et des conventions diverses et variées qui vont avec (Comic Con, Japan Expo, etc.), l’art du costume ne cesse de se perfectionner.

Body Art: L’art corporel, en anglais body art, est un ensemble de pratiques artistiques effectuées sur et/ou avec le corps.

D’ailleurs, certains et certaines parviennent à faire parler d’eux grâce à leur talent pour le grimage ! Par exemple, Dope2111 qui, grâce à ses transformations postées régulièrement sur Youtube, fait de plus en plus parler d’elle.
Elle tente tout ! Y compris ce qui nous semble à première vue impossible. Par exemple ? Iron Man version Robert Downey Jr., Angelina Jolie, Adèle, les princesses Disney (Pocahontas, Mulan, Belle, Cendrillon, Esmeralda etc), mais aussi Harley Quinn, la célèbre copine du Joker, Edward aux mains d’argent, Sally, la copine de Jack Skellington dans L’Etrange Noël de Monsieur Jack de Tim Burton… etc, etc, etc.

Certaines de ses vidéos ont dépassé depuis longtemps le million de vues. Et c’est en partie grâce à sa transformation en Joconde de De Vinci que la demoiselle a commencé à faire parler d’elle dans les médias français.

 

Les princesses Disney par Dope2111
Les princesses Disney par Dope2111
La princesse Pocahontas de Disney par Dope2111
La princesse Pocahontas de Disney par Dope2111

Source: http://www.paperblog.fr/6801368/toi-aussi-transformes-toi-en-princesse-disney/

 

Pour ma part, j’ai préféré faire dans la simplicité pour cet Halloween. Il faut dire que je n’ai pas le talent de dope2111 pour le maquillage… Alors j’ai dessiné o/. Je vous propose de découvrir, ci-dessous ma Sorcière et sa belle citrouille ;)

Comme toujours, cette Faceless Girl (c’est-à-dire un de mes personnages sans visage) spéciale est en vente sous la forme de t-shirts, pulls, sweats et divers accessoires (coques iPhones, iPod, iPad et Samsung Galaxy S, Kindle ou encore Nexus notamment) sur ma boutique Spreadshirt, ici : http://studinano.spreadshirt.fr/
Profitez d’ailleurs d’un code spécial aujourd’hui : SWEET2013 qui vous donnera droit aux frais de port gratuits en ce 31 octobre ;)

 

La Sorcière by Shou'
La Sorcière | The Witch
Aquarelle et encre sur papier Canson | Watercolor and ink on Canson paper
Halloween sur Spreadshirt
Halloween s’invite également sur ma boutique Spreadshirt !
T-shirts, pulls, sweats… mais aussi coques iPhone et Galaxy S, Kindle etc !
C’est par ici : http://studinano.spreadshirt.fr/

 

D’ailleurs, en parlant de princesse Disney, voici un petit aperçu des personnages de conte (et notamment inspirés des versions de Disney) que j’ai personnalisés en Faceless Girl. La série de dessins dont ils font partie s’intitule « Who is the Mad Hatter ? » (Qui est le Chapelier Fou ?) et tous ces personnages sont également disponibles à la vente (http://studinano.spreadshirt.fr/).

Le petit chaperon rouge by Shou'
Le Petit Chaperon Rouge | The Red Riding Hood
(Inspiré par la série Once Upon a Time)
Aquarelle et encre sur papier Canson | Watercolor and ink on Canson paper
Blanche Neige by Shou'
Blanche Neige | Snow White
(inspiré par le dessin animé de Disney)
Aquarelle et encre sur papier Canson | Watercolor and ink on Canson paper
La Méchante Reine by Shou'
La Méchante Reine | The Queen
Aquarelle et encre sur papier Canson | Watercolor and ink on Canson paper
La Belle et la Bête by Shou'
La Belle et la Bête | Beauty and the Beast
(inspiré par le dessin animé de Disney)
Aquarelle et encre sur papier Canson | Watercolor and ink on Canson paper
Not just a princess by Shou'
Not just a princess by Shou’
Aquarelle et encre sur papier Canson | Watercolor and ink on Canson paper
Le Chapelier Fou by Shou'
Le Chapelier Fou | The Mad Hatter
(inspiré par le film Alice au pays des Merveilles de Tim Burton)
Aquarelle et encre sur papier Canson | Watercolor and ink on Canson paper

Cauchemar : maladie, diablerie ou simple mauvais rêve ?

Johann Heinrich Füssli, le Cauchemar  1790-1791 Huile sur toile, 76 × 63 cm.  Goethe Museum, Francfort
Johann Heinrich Füssli, le Cauchemar
1790-1791
Huile sur toile, 76 × 63 cm.
Goethe Museum, Francfort

Je vous avais promis de vous parler un peu plus longuement du Cauchemar de Johann Heinrich Füssli. Encore un article très joyeux en perspective, donc ! Avec des monstres, des mauvais rêves, des démons…

C’est sans nul doute la toile la plus célèbre de ce peintre. Il en existe plusieurs versions car, comme hanté lui-même par cette scène (et aussi parce que ce tableau a connu un très grand succès), Füssli la reproduira de multiples fois. Une de ces copies est celle que vous avez pu voir dans mon précédent article et que je vous ai remise ci-dessus. Mais la version la plus célèbre du cauchemar est celle-ci :

Johann Heinrich Füssli, le Cauchemar  1781 Huile sur toile, 101,6 × 127 cm.  Institute of Fine Arts, Detroit
Johann Heinrich Füssli, le Cauchemar
1781
Huile sur toile, 101,6 × 127 cm.
Institute of Fine Arts, Detroit

C’est cette version du tableau qui était exposée lors de l’exposition L’Ange du Bizarre au musée d’Orsay à Paris.

Cette peinture met en scène une jeune femme endormie qui cauchemarde. Füssli n’a laissé que très peu d’informations sur ce qu’il voulait réellement représenter ici. Ainsi, de nombreuses théories circulent sur ce tableau et en font une oeuvre particulièrement mystérieuse. C’est pourquoi elle est fascinante.

Il faut d’abord préciser qu’aujourd’hui, cauchemarder est une chose normale pour nous. Nous savons tous ce qu’est un cauchemar : c’est un mauvais rêve, certes, mais ça n’est qu’un rêve. Or, les rêves sont des créations de notre cerveau qui, durant la nuit, « évacue », pour mieux les digérer, les émotions et les évènements auxquels nous avons eu affaire dans la journée. Rien de bien grave, donc, et nous y avons tous survécu puisque vous êtes ici pour me lire ! Bien.

Mais savez-vous que les cauchemars n’ont été expliqués scientifiquement qu’au XXe siècle ? C’est-à-dire, bien après Füssli. Au XIXe siècle encore « entre la démonologie et la médecine, la notion moderne de cauchemar [émerge peu à peu et] on l’identifie finalement comme une crise d’angoisse nocturne provenant d’une passion amoureuse contrariée » (Source: La Figure mythique du cauchemar, Bernard Terramorsi). Ah bon ? Nous ne cauchemardons donc qu’après avoir été largué par notre petit-copain ou après avoir essuyé un râteau ? Je suis sûre que vous serez d’accord avec moi : non, on cauchemarde pour bien d’autres nombreuses raisons ! Pourtant, durant de longs siècles, nous avons cru que le cauchemar était une maladie :

guillemet« C’est au Moyen Âge que le cauchemar passe du statut de maladie à celui de phénomène diabolique. Dans l’ensemble des mutations qu’a pu connaître l’histoire du cauchemar, celle-ci est peut-être la plus importante […]. Puis du domaine de la démonologie, il passe à celui de la psychiatrie à la fin du XIXe siècle ».

(Source : Sophie Bridier, Le cauchemar. Étude d’une figure mythique, Paris, Presses de la Sorbonne, 2002, p. 91.)

Autrement dit : avant le Moyen Âge, nous pensions que les cauchemars étaient dus à une maladie. Ensuite, nous avons cru que les cauchemars étaient dus à des démons, au Diable. Au XIXe siècle, on commençait à croire que les cauchemars étaient dus à des histoires d’amour malheureuses. Et, à la fin du XIXe siècle, enfin, Freud est arrivé et a sauvé l’Humanité du chaos (mais avouons que les légendes avaient quand même plus de gueule).

 

Revenons-en donc au tableau de Füssli :

Avant de commencer, je devrais demander aux âmes sensibles de s’abstenir de lire cet article. Il n’a vraiment rien de très réjouissant, comme vous le verrez surtout à la fin. Mais je sais que vous ne suivrez probablement pas ce conseil. A vos risques et périls. (rire diabolique, venu de l’au-delà)

Hum. Donc…

Tout d’abord, nous pouvons constater que si la jeune femme se trouve dans un intérieur classique (elle est allongée sur un lit, dans une chambre, elle doit probablement être chez elle), elle n’est pas seule : deux créatures particulièrement étranges sont à ses côtés.

Un démon est assis sur sa poitrine et un cheval surgit de derrière un rideau. Mais pour quelle raison ?

Il semble évident que la jeune femme doit être en train de rêver de ces deux choses. Et l’on comprend bien pourquoi elle cauchemarde ! Un petit monstre et un cheval au regard fou, ça a de quoi effrayer ! Mais il serait dommage de s’arrêter à ce que nous montre la toile au premier coup d’oeil. Car ces deux créatures sont, en réalité, des symboles.

Commençons par le cheval. Certains critiques ont expliqué la présence de cet animal comme un jeu de mot laissé par l’artiste : en anglais, le cauchemar se dit « nightmare ». Or, le mot « mare » en anglais signifie également « jument » et on peut dire traduire littéralement « nightmare » par « jument de la nuit ».

guillemet« Dans les croyances anciennes, les cauchemars n’étaient pas seulement des mauvais rêves. C’était avant tout le nom donné à des morts maléfiques revenant de l’au-delà pour écraser leurs victimes en les chevauchant. Ils étaient alors très souvent associés à des chevaux surnaturels. Cette conception du cauchemar, véritablement terrorisante, se développa à partir du Moyen-Age, époque à laquelle ‘ le cauchemar passe du statut de maladie à celui de phénomène diabolique’. »

(Source: La Figure mythique du cauchemar, Bernard Terramorsi)

Ici, le cheval devient le compagnon d’un démon : il semble surgir derrière lui, comme un fantôme. D’ailleurs, le cheval, puisqu’il ressemble à un revenant, semble beaucoup plus léger que le démon qui, lui, semble peser sur le corps de la jeune femme. On sent donc bien que le cauchemar a une dimension diabolique. Même le cheval semble possédé, avec ses grands yeux vides.

 

Johann Heinrich Füssli, le Cauchemar (detail) 1790-1791 Huile sur toile, 76 × 63 cm. Goethe Museum, Francfort
Johann Heinrich Füssli, le Cauchemar (detail)
1790-1791
Huile sur toile, 76 × 63 cm.
Goethe Museum, Francfort
(Source: L’art Magique)

 

Plus qu’un démon, il s’agit d’un « monstre » bien précis : c’est un Kobold (un nom qui évoquera sans doute des choses aux gamers :p). Le Kobold est une créature du folklore germanique. En France, la créature qui s’en rapproche le plus est le Gobelin. A l’époque, de nombreuses histoires parlaient de créatures (des démons ou des sorcières) qui apparaissaient la nuit pour posséder les personnes endormies.

Comme il se trouve ici assit sur le corps de la jeune femme, on dit que ce démon est un incube : le mot incube signifie « couché sur ». Symboliquement, cela veut donc dire que la créature vient abuser sexuellement de la jeune fille endormie. Cette scène va donc beaucoup plus loin qu’elle ne semble le dire au premier coup d’œil (même si, à l’époque, cela était beaucoup plus clair pour les spectateurs avertis, habitués à décrypter les œuvres de ce genre).

Pause précision : Peut-être connaissez-vous mieux le terme « succube« , voisin du mot « incube » : généralement, nous utilisons le terme d’incube quand il s’agit d’une créature « masculine » et le mot succube quand il s’agit d’une « femme ». Pour être plus exact : « Au sujet du sexe des incubes et des succubes : il s’agirait en fait d’une entité démoniaque ayant la possibilité de changer de sexe en fonction de celui de sa victime. Un  même démon donc, asexué à la base, car inhumain, qui pouvait devenir incube pour coucher avec une femme et succube pour coucher avec un homme. »
(Source : Besoin de Savoir)

Déjà, les démons n’étaient pas très Mariage pour tous, que voulez-vous (je déconne, hein, me frappez pas).

 

« Füssli s’est senti fréquemment victime de la cruauté des femmes », nous explique-t-on dans le Hors-Série Beaux Arts consacré à L’Ange du Bizarre.

De plus, à l’époque où il peint ce tableau, Füssli est amoureux d’une jeune femme. Hasard ? Il s’agit d’un amour à sens unique, un amour insatisfait : le père de la jeune femme refusera d’accorder la main de sa fille à l’artiste mais elle épousera quelqu’un d’autre, peu de temps après. Ce tableau serait-il une vengeance symbolique ? Une vengeance (même imaginaire) allant tout de même jusqu’au viol.

Pour l’anecdote, à l’arrière du tableau dont nous parlons ici, se trouve le portrait inachevé d’une jeune femme qui pourrait être l’amour désolé de Füssli. Une jeune femme blonde, comme celle qui cauchemarde. Voici ce portrait :

 

Portrait de jeune femme, fussli
Johann Heinrich Füssli, Portrait de jeune femme

 

Un viol… Probablement même un meurtre !

La présence du cheval évoque aussi directement la mort. De l’Antiquité au Moyen-Âge, l’on pensait qu’il était funeste de rêver d’un cheval, ou même d’entendre seulement son hennissement ou le bruit de ses sabots. Les chevaux (représentés noirs ou blancs) sont devenus, au fil du temps, les fidèles compagnons de la Faucheuse. Ici, comme le cheval semble surgir de derrière le rideau, affolé, on peut imaginer qu’il annonce la mort de la jeune femme, probablement tuée par le Kobold.

On constate également que la peau de la jeune femme est particulièrement blanche. Elle contraste fortement par rapport au reste du tableau, d’autant qu’elle est aussi drapée de blanc dans sa chemise de nuit légère. Une chemise de nuit qui n’est pas sans rappeler un linceul (un linceul, également appelé suaire ou drap mortuaire, est une pièce de tissu s’apparentant à un drap dans laquelle on enveloppe un cadavre) tandis que la tenture rouge, elle, peut symboliser le sang du meurtre (en tout cas sur la première représentation du Cauchemar, et pas forcément sur celles qui suivirent, où la scène devient plus fantomatique car plus blanchâtre).

La position de la jeune femme n’apparaît plus, alors, comme celle d’un repos contrarié mais bien comme la posture d’une morte.

« Son corps, comme cassé en deux par le poids du gnome, semble désarticulé, réduisant la victime au rôle de macabre marionnette. » (Source : PDF des Presses Universitaire Paris-Sorbonne, PUPS)


Pour conclure, voici mon tableau préféré de Füssli, celui qui m’inquiète et me fascine le plus (probablement parce qu’il n’est pas sans me rappeler mes personnages, les Faceless Girls) :

Johann Heinrich Füssli, Le Silence 1799-1801 Huile sur toile, 63.5 × 51.5 cm  Kunsthaus, Zurich
Johann Heinrich Füssli, Le Silence
1799-1801
Huile sur toile, 63.5 × 51.5 cm
Kunsthaus, Zurich