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Pixel Art

Qu’est-ce que le Pixel Art ?

C’est un technique de dessin par ordinateur qui consiste à dessiner pixel par pixel. Les pixels, ce sont tous les petits carrés lumineux qui composent votre écran. Généralement, vous ne les voyez pas (à moins que votre écran n’est un pixel mort). Mais lorsque vous zoomez sur une image (une photo, par exemple), elle se « pixelise » : vous pouvez alors voir que votre image n’est en fait composée que de carrés de différentes couleurs, apposés les uns à côté des autres. Ca peut ressembler à du pointillisme. D’autres comparent ça à du canevas.

Dans mon cas, j’utilise le Pixel Art pour créer des images volontairement pixelisées, avec une palette de couleurs réduites. Je dessine à l’aide de différents logiciels, j’utilise les différents outils qu’ils mettent à ma disposition, jusqu’à obtenir l’effet voulu. Je déforme, je trace des lignes ou des formes, je dessine, j’ajoute çà et là les pixels voulus. C’est pourquoi je compare parfois la façon dont je travaille à deux techniques de peintures : le pointillisme d’un côté et le dripping de l’autre. A la différence prêt que tout se fait ici par ordinateur.

Lors de leur présentation, je fais imprimer mes réalisations de pixels sur papier photo ou sur toile. Ainsi, leur taille peut atteindre plusieurs mètres. C’est pourquoi je les qualifie souvent de « fresques ». Dans la mesure du possible, je tente de photographier ce genre d’exposition de mes travaux mais cela n’a pas encore été possible pour tous.

Cliquez sur une des miniatures pour accéder à la page dédiée de la ou des créations correspondantes.


Nid de pensées : Solitude

Nid de pensées : Solitude
Nid de pensées : Solitude
Autoportrait, Peinture acrylique sur toile – 80cm/60cm

Un proverbe dit : « La solitude est le nid des pensées. »
C’est de là que provient le nom de cette toile. La solitude pousse à penser, à réfléchir, à se tourner vers soi-même pour décortiquer la moindre petite chose et elle peut rendre fou. C’est pourquoi nous la fuyons, plus ou moins consciemment, selon moi. Je constate, malgré tout, que c’est souvent grâce à elle que je développe le plus mon imaginaire. Les idées fusent, dans les moments de solitude. Bonnes et mauvaises. Elle m’est, à la foi, tout à fait indispensable et a souvent été destructrice.

C’est donc une toile très personnelle. Un autoportrait, tout d’abord, bordé de symboles. L’ancolie et la dissimulation du regard sous un fourmillement d’idées. La couleur se mêlant au noir. Le mouvement de la chevelure, à la fois souple et contaminateur, ne laissant paraître, finalement, que peu d’éléments du portrait.

J’ai beaucoup de mal à parler de cette peinture , finalement :)

Ma Ballade de l’Impossible : Dancetaria

Parmi les choses qu’il y a à savoir de moi, c’est que je suis fan du groupe Indochine. Très fan.

Et en ce (sur)lendemain de concert, j’ai envie de ressortir de vieux dossiers. En l’occurrence, j’ai envie de profiter de cet article pour vous parler d’une vidéo que j’ai réalisé. Elle se base sur la chanson Dancetaria.

Cette vidéo a été réalisée dans le cadre de ma première année de Licence (2009-2010). Elle est la première partie d’un triptyque . Pour faire simple, c’est-à-dire que j’ai réalisé deux autres vidéos qui « fonctionnent » avec elle pour former un seul et même ensemble qui est, au final, un autoportrait. Ces trois vidéos forment Ma Ballade de l’Impossible (ce nom s’inspire du roman du même nom, de Haruki Murakami, cliquez sur le lien pour voir les autres vidéos composant ce triptyque).

J’ai décidé d’utiliser la technique du stop motion pour créer les différentes animations. Formant une partie d’une sorte d’autoportrait, cette vidéo comporte de nombreux clins d’oeil à mon passé, à ce que j’aime, à ce que je fais, à ce qui m’effraie etc. Par exemple, lorsque la petite télévision apparaît dans le coin gauche de l’écran, elle projette certains de mes tableaux préférés (La vie, de Picasso – L’école d’Athènes, de Raphaël – La cité imaginaire, Anonyme, entre autres). Le damier au sol évoque la peinture classique (durant la Renaissance, représenter un sol en damier permettait au peintre de montrer sa capacité à utiliser la perspective).

Je voulais que mon personnage ressemble à un pantin, à une marionnette. En désarticulant les mouvements, c’est le sentiment que je voulais créer.
La symbolique de cet objet très ancien, m’est importante. La marionnette est utilisée pour raconter des histoires. On la considère souvent comme un objet destiné aux enfants mais elle a souvent servi dans un but satirique. Les spectacles de marionnettes peuvent s’adresser à tous. Un pantin peut aussi être une image de soi, que l’on utilise pour dire des choses qu’on ne dirait pas forcément sans son aide. Pourtant, dire de quelqu’un qu’il est une marionnette est péjoratif : c’est l’idée que quelqu’un tire les ficelles de notre vie, que nous ne sommes pas maître de notre destin. C’est un peu le sentiment que j’ai parfois. C’est le sentiment que j’avais, en tout cas, quand j’ai réalisé Dancetaria.

La question de l’alter-ego occupe également une place importante dans cette réalisation. Depuis toute petite, la création de ces « autres moi » occupe mon temps. Au fur et à mesure, je les ai développés. Certains, comme les jumelles que l’on peut retrouver dans certains de mes travaux, comptent parmi les plus importants. Ici, je les évoque.

Je tenais également à évoquer Alice au pays des Merveilles et l’idée du rêve-éveillé, du rêve-cauchemar, du rêve-fou. Il était important pour moi que se dégage de cette vidéo, une impression d’inquiétante-étrangeté.

Le choix de Dancetaria s’est naturellement imposé à moi. Elle commence comme une douce boite à musique puis l’ensemble s’étoffe peu à peu. A la base, ce morceau est long d’environ sept minutes mais je l’ai volontairement coupé. A cet instant précis, la coupure donne au morceau un sentiment d’inachevé. C’est l’état d’esprit dans lequel je me trouvais au moment de la réalisation de cette vidéo.