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La machine d’Anticythère

Avez-vous déjà entendu parler de la machine d’Anticythère ?

C’est une machine tout à fait fabuleuse qui a bien failli être perdue à jamais. Elle a été retrouvée, tout-à-fait par hasard, près de l’île grecque d’Anticythère, au début du XXe siècle.

L'Éphèbe d'Anticythère
L’Éphèbe d’Anticythère a également été retrouvé avec l’épave,
bronze, v. 340-330 av. J.-C.,
Musée national archéologique d’Athènes, Grèce

La machine avait sombré dans la mer après qu’une tempête a fait chavirer le bateau qui la transportait, en 87 av. J.C. environ.
En 1901, des pêcheurs d’éponges (on parle bien de ça, et non pas de ça) changent par hasard de cap alors qu’une autre tempête est prévue là où ils devaient initialement se rendre. Ils se retrouvent près de l’île d’Anticythère et, en plongeant, ils découvrent l’épave d’un navire romain. Il contient non seulement de nombreuses oeuvres d’art (en particulier des sculptures) mais aussi un curieux objet que les scientifiques mettront plus d’un siècle à décrypter…

Personne ne sait, alors, que vient d’être trouvé l’ancêtre de nos technologies modernes. Pourtant, on dit aujourd’hui que la machine d’Anticythère pourrait bien être l’ancêtre de nos ordinateurs (rien de moins !)

 

Photographie des fragments de la machine d'Anticythère
Photographie des fragments de la machine d’Anticythère,
Daterait de la fin du IIIe – moitié du IIe siècle av. J.C.,
20 x 20 cm environ,
Musée Archéologique National, Athènes, Grèce.

La machine d’Anticythère ne date pas de l’époque du naufrage du bateau sur lequel elle se trouvait quand il a sombré. Elle est bien plus ancienne. Elle date de l’époque Hellénistique (qu’on situe, grosso-modo, entre le moment de la mort d’Alexandre le Grand et le suicide de Cléopâtre, ce qui est tout à fait joyeux, et ce qui nous amène de 323 av. J.-C. à 30 av. J.C. environ). Un « détail », me direz-vous, mais qui explique peut-être pourquoi cette machine a bien failli être perdue à jamais.

En effet, la période Hellénistique précède la conquête romaine de la Grèce. Elle marque donc, d’une certaine façon, la fin de la civilisation grecque. Pourtant, elle est aussi la période durant laquelle l’hellénisme (d’où son nom) se développe le plus :  la langue grecque est très parlée, les échanges commerciaux sont nombreux, la culture, les us et coutumes grecs s’exportent très bien (et ils continueront de s’exporter, d’ailleurs, même après la conquête romaine puisque nous parlerons alors de période gréco-romaine). De cette façon, même si la période hellénistique est la dernière époque où la Grèce Antique est « indépendante », elle n’en reste pas moins dynamique et créatrice, du fait du bouillonnement qu’elle génère en son sein et autour d’elle.
Pas étonnant, donc, que la machine d’Anticythère ait été créée à cette époque.
Toutefois, la conquête romaine va malgré tout changer la donne, bouleversant l’ordre des choses.

Ainsi, quand coule la machine d’Anticythère, elle se trouve sur un navire romain, probablement en route vers l’Italie. Qui sait ce qui se serait produit si le bateau n’avait pas coulé ? Ou si la machine était restée en Grèce ? Peut-être aurait-elle été redécouverte plus tôt. Peut-être que sans la conquête romaine, elle n’aurait pas même eu à être redécouverte puisque les recherches ayant mené à sa réalisation aurait pu continuer. Peut-être que ces conquêtes ont chamboulé, d’une façon ou d’une autre, la vie du créateur de la machine. Peut-être !

Une telle machine aurait pu changer l’Histoire. Peut-être ! Ou peut-être pas.
(Vous la sentez, la grosse référence à peine dissimulée à mes recherches sur le steampunk ? Non parce qu’une machine à rouages qui aurait pu changer le cour de l’Histoire et faire advenir le futur plus tôt… C’est quand même carrément steampunk. Enfin, moi je dis ça…)

Pour l’enseignant-chercheur et essayiste Philippe Engelhard, la somme des savoirs que représentait la machine d’Anticythère n’a pas disparu sans raison. Une telle machine, ainsi que ses semblables (car il en existait d’autres, nous allons y venir peu après), aurait pu donner lieu à une première Révolution Industrielle, bien avant celle du XIXe siècle. Ce ne fut pas le cas car les conditions n’étaient, semble-t-il, pas réunies. Pour Engelhard, cela prouve que l’existence seule des technologies, même les plus sophistiquées, ne suffit pas à changer le monde. L’homme seul a ce pouvoir :

guillemet« Les « révolutions » technologiques n’auraient pas ou peu trouvé à s’exprimer sans « révolutions » économiques, culturelles, sociales ou politiques PREALABLES. Preuve parmi d’autres : la fameuse machine d’Anticythère (1er siècle avant J.C.) ainsi que ses devancières mentionnées par Cicéron. Les technologies utilisées dans cette machine étaient au moins aussi sophistiquées que celles mises en oeuvre par les horlogers du XVIIIe siècle européen – lesquels ont très probablement inspiré la confection des premières machines industrielles (thèse soutenue avec de très bons arguments par l’historien britannique David S. Landes, 1987). Cependant, sans une bourgeoisie industrieuse et économiquement puissante, capable d’anticiper comptablement les profits qu’elle allait pouvoir tirer des nouvelles machines, ces dernières ne seraient jamais devenues des outils de production courants (Max Weber, 1964). C’est bien pourquoi la machine d’Anticythère et ses pareilles n’ont pas engendré de « révolution industrielle » : il eut fallu une bourgeoisie préindustrielle pour en extraire des innovations et du profit – cette bourgeoisie n’existait pas. La « bourgeoisie » d’alors trouvait, à tort ou à raison, plus d’avantages dans le commerce et la finance (déjà !). Encore une preuve évidente, s’il en fallait une autre, que ce ne sont pas les machines qui ont fait la révolution industrielle ! »

Philippe Engelhard, L’Internet change-t-il vraiment nos sociétés ? Techniques, cultures et sociétés (Tome 2), Paris, L’Harmattan, 2012, p. 35-36 (Google Books)

Le problème, c’est qu’on ne sait même pas, avec exactitude, qui a créé cette machine. Des recherches ont montré que cette machine aurait pu être conçue par le célèbre savant Archimède (qui ne travailla pas que sur sa poussée #blague). Toutefois, cette thèse est débattue. D’autres noms sont avancés. Par exemple, cette machine aurait également pu être inventée à Alexandrie, l’une des villes les plus florissantes de l’époque Hellénistique, mêlant ainsi les connaissances acquises par les deux plus grandes civilisations d’alors : la Grèce et l’Egypte (ce qui, en pleine période hellénistique ne serait pas étonnant, si vous avez bien suivi depuis le début ;)).

En tout cas, cette création témoigne de la quantité de connaissances dont les hommes de l’époque disposaient déjà.

Le mécanisme d’Anticythère est unique en son genre. Toutefois, il a tout de l’aboutissement d’un travail de très longue haleine. On suppose donc que d’autres machines de ce type, plus ou moins semblables et évoluées, ont vu le jour avant lui. Jusqu’à ce jour, nous n’en avons malheureusement trouvé aucune trace. Si ce n’est dans quelques témoignages antiques, décrivant des objets similaires. Comme chez Cicéron qui, dans De la République, fait mention d’un « globe céleste » créé par Archimède et ayant été dérobé à Syracuse par l’armée romaine quand la cité était encore grecque :

guillemet« J’avais entendu souvent citer cette sphère, à cause de la grande renommée d’Archimède. L’aspect ne m’en parut pas fort remarquable. Il en existait une autre, d’une forme plus élégante et plus connue du vulgaire (comprendre, ici, du « peuple »), ouvrage du même Archimède, et placée par le même Marcellus à Rome, dans le temple de la Vertu. Mais, sitôt que Gallus eut commencé d’expliquer avec une haute science la composition de cette machine, je jugeai qu’il y avait eu dans le géomètre sicilien (Archimède était sicilien et vivait à Syracuse quand la ville fut attaquée et pillée par les romains) un génie supérieur à ce qui semblait la portée de l’humaine nature. Gallus nous disait, que cette autre sphère solide et compacte était d’invention fort ancienne. (…) Il ajoutait que cette transfiguration de la sphère, qui représente les mouvements de la lune, du soleil, et des cinq étoiles nommées errantes ou irrégulières (les « cinq étoiles » dont il est ici question sont les cinq planètes connues par les grecs à l’époque de la conception du globe car elles sont visibles à l’oeil nu : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Il faut d’ailleurs savoir que le mot « planète » nous vient du grec πλανήτης, planētēs, voulant dire errant), n’avait pu s’appliquer à ce premier globe d’une forme solide ; et que l’art merveilleux d’Archimède était d’avoir tellement combiné sa nouvelle sphère, que dans le jeu de mouvements disparates, une seule impulsion déterminait des résultats inégaux et variés. Et en effet, Gallus touchait-il cette sphère, on voyait, sur sa surface, la lune remplacer le soleil par un tour de cercle, autant de fois qu’elle le remplace dans les cieux par l’intervalle d’un jour, d’où il résultait que la disparition du soleil s’y trouvait marquée comme dans les cieux, et que la lune touchait le point où elle est obscurcie par l’ombre de la terre, à l’instant où le soleil reparaissait sur l’horizon, etc. (pour faire simple, on voyait défiler une journée en activant la sphère et le résultat semblait aussi naturel que… dans la nature.)« 

Cicéron, Angelo Mai (trad.), De la République, Paris, Didier et Cie, Libraires-Editeurs, 1858, p.22 (Google Books)

C’est ce texte, ainsi que certains éléments caractéristiques, trouvés à travers l’étude des différents textes présents sur la machine, qui laissent à penser qu’Archimède pourrait être le créateur de la machine d’Anticythère. Des éléments suggèrent, en effet, une origine sicilienne et Archimède vivait à Syracuse. Mais les chercheurs ne disposent pour l’instant d’aucune preuve irréfutable pour étayer cette hypothèse (et rien ne permet de dire qu’ils trouveront un jour la réponse à leurs questions).

En tout cas, la machine d’Anticythère, elle, n’est pas un globe comme dans le texte de Cicéron. Faite de bronze, c’est un ensemble de rouages (une trentaine !) dont on pense qu’ils étaient enfermés dans une boite de façon à rendre l’ensemble du mécanisme facilement utilisable et transportable.

Plusieurs chercheurs ont réalisé des modèles de ce à quoi pouvait ressembler la machine avant de se dégrader dans l’eau durant des siècles. La reproduction de Michael Wright semble être la plus proche de l’originale, tant pour son mécanisme que pour son esthétique et son souci du détail :

Reproduction de la machine d'Anticythère par Michael Wright
Reproduction de la machine d’Anticythère par Michael Wright
Reproduction de la machine d'Anticythère par Solla Price (1974)
Reproduction de la machine d’Anticythère par Solla Price (1974)
Reproduction de la machine d'Anticythère par Mogi Vicentini (2007)
Reproduction de la machine d’Anticythère par Mogi Vicentini (2007)

guillemet« Exceptionnel par sa complexité, le mécanisme d’Anticythère suscita l’intérêt de Derek J. de Solla Price, physicien anglais et historien des sciences à l’Université Yale (États-Unis). En 1951, il réalisa la première étude détaillée, grâce à des radiographies aux rayons X, et constata qu’il s’agissait d’un instrument très sophistiqué composé d’une trentaine de roues dentées, d’axes, de tambours, d’aiguilles mobiles et de trois cadrans gravés d’inscriptions (un « mode d’emploi » !) et de signes astronomiques. Il démontra ainsi que l’instrument permettait de calculer les différents cycles de la lune, du soleil et des planètes et le nomma « calendrier informatisé ».

Intrigué par la théorie sur la machine d’Anticythère, l’historien australien et spécialiste du développement des ordinateurs, Allan Geirge Bromley, s’attaqua à l’objet mystérieux dans les années 1980. Il réalisa des radiographies plus précises et corrigea certaines erreurs de son prédécesseur. Une décennie plus tard, les recherches menées par l’ingénieur britannique Michael Wright confirmèrent l’exactitude de la théorie Derek J. de Solla Price, qui ne s’était trompé que sur des détails. La machine d’Anticythère était bel et bien un instrument de calcul automatisé, qui méritait d’être considérée comme « un ordinateur antique». »

Lucia Maitreau et Ulrike Guerin, « Le mécanisme d’Anticythère, ancêtre de l’ordinateur » in Le Courrier de l’UNESCO, 10 avril 2012

Mais à quoi servait exactement cette machine ? Et, surtout, qui pouvait bien l’utiliser ? Dans quel but ?

La machine d’Anticythère était un calendrier complexe, sorte d’horloge astronomique portative, pourrait-on dire (ce qui n’est pas tout à fait exact car, contrairement à une véritable horloge astronomique, la machine était activée par une manivelle ou une clef), qui :

Indiquait les cycles lunaires : ils étaient très importants pour les hommes de cette époque car ils rythmaient la vie grecque. Ils permettaient aussi bien de savoir quand semer que quand organiser telle fête pour telle divinité. Sur la machine, la Lune était une boule bien visible qui tournait sur elle-même à un certain rythme pour indiquer ses phases (de blanche pour la pleine lune, elle devenait peu à peu noire).
Prédisait les éclipses lunaires et solaires : également très importantes pour les hommes de à cette époque car ces évènements pouvaient être des signes de mauvais augures.
Indiquait les signes du zodiaques.
Annonçait les grands jeux grecs (ceux d’Olympie, entres autres) car il s’agissait déjà d’évènements qui se produisaient à intervalles réguliers.

A l’avant de la machine, son inventeur avait même déjà eu l’idée de graver… un mode d’emploi !

Pour les chercheurs, plusieurs personnes étaient donc susceptibles d’utiliser un tel objet. A en juger par la place occupée par la prévision des éclipses et les superstitions qui les entouraient, il semble que l’objet pouvait, par exemple, servir à organiser une guerre, une fête ou tout autre évènement important, voire capital, dans les meilleures conditions possibles. Il s’agissait sans doute, pour les prêtres ou les personnages de haut rang (et non pas d’Alexandrie ! #blague #encore) qui utilisaient cet objet d’être en accord avec le ciel. Or, le ciel, c’était le divin – ses dieux et ses déesses aux célèbres colères, vengeances et autres joyeusetés. Aussi les grecs avaient-ils sans doute dans l’idée d’être toujours (ou autant que possible) en bons termes avec cette bande de joyeux drilles.

Outre les questions religieuses qui préoccupaient beaucoup les grecs, ceux-ci avaient surtout ressenti l’influence de la Lune sur leur vie. Il était donc important pour eux de calculer la récurrence de ses phases, ainsi que les mouvements des astres en général.

Rappelons également que, pour les grecs de cette époque, c’était la Terre qui était au centre de tout, et non pas le Soleil. Pour cette raison et pour une multitude d’autres, cet objet est une merveille car, aussi étonnant que cela puisse paraître, la machine d’Anticythère exécutait parfaitement les tâches pour lesquelles elle avait été conçue. Tout cela grâce à une observation minutieuse du ciel et sans disposer de tous les outils techniques et technologiques ultra-sophistiqués que nous avons aujourd’hui. Objets qui ne cessent de démontrer à quel point les grecs avaient déjà raison sur bien des points. Même si leur postulat de base était faux (et oui, l’héliocentrisme, les gars, désolée :/).

Scéhma descriptif de la machine d'Anticythère
Scéhma descriptif de la machine d’Anticythère
Sciences et Vie n°87 – Hors série, avril 2011

Pour les curieux qui ne seraient pas rassasiés d’informations sur cette machine, je vous laisse ci-dessous la vidéo du documentaire de Mike Beckham, La Fabuleuse Machine d’Anticythère. Un documentaire de 74 min et datant de 2012, diffusé initialement sur ARTE. Il se concentre sur les recherches du professeur et astronome Mike Edmunds et de son équipe pour percer les secrets de la machine. Vous y retrouverez également Michael Wright dont je vous parlais plus haut dans l’article.


Sources :
Le documentaire ci-dessus.
Wikipédia : La Machine d’Anticythère
TPE : Les moyens de calcul mécanique (oui, des TPE !)
Unesco

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Dernières nouveautés et mises à jour :

Hugo Simberg, Le Jardin de la mort (en finnois : Kuoleman puutarha), gouache, 15,8 x 17,5 cm, 1896, Musée d'art Ateneum, Helsinki, Finlande.

7/11/2021 : Aujourd’hui, je vous emmène en excursion dans… le jardin des Morts ! (…) Non ! Restez ! Vous allez voir, leurs squelettes sont adorables ! Ce traditionnel article d’Halloween arrive avec un peu de retard mais j’espère qu’il vous plaira.


17/06/2021 : Une vidéo que j’ai réalisée a été projetée lors de la journée d’étude « Le Bassin Minier en transition : territoire résilient, territoire de recherche ». J’y présentais la partie artistique de mon travail de thèse et, tout particulièrement, celle portant sur le patrimoine industriel minier. Vous pouvez la retrouver ici :

(Lien : https://youtu.be/ujzDvFiaKuc)


30/03/2021 : Je suis très heureuse et très fière de vous annoncer que j’ai remporté le concours Show your PhD, organisée par mon université, l’Université Polytechnique Hauts-de-France (U.P.H.F.) et l’université de Mons (UMons) avec cette vidéo présentant mon travail de thèse :

(Lien : https://www.youtube.com/watch?v=MhXCgqNNhXo)

J’espère apporter une suite à ce travail très bientôt ! Et je remercie les personnes qui m’ont soutenue dans ce projet car, surtout, il m’a fait le plus grand bien.


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Les façades en briques rouges de la Cité des Electriciens à Bruay-la-Buissière (62).24/04/2020
Nouvel article en ligne : Voici la deuxième partie de notre voyage dans nos maisons ! Nous allons continuer notre petit voyage dans le temps pour nous rapprocher petit à petit de notre actualité. Cette fois, je vous emmène donc plutôt à la découverte des maisons du XVIIIème et XIXème siècle, jusqu’au début du XXème siècle. Nous allons visiter des logements bourgeois, voir comment ont évolué les demeures de paysans et nous arrêter sur l’apparition des lieux de vie d’ouvriers, pensés pour répondre à l’industrialisation galopante. Bon voyage confiné !


David Teniers le Jeune, Cuisine, Huile sur cuivre, 77,8 x 75 cm, 1644, Mauritshuis, Pays-Bas.

10/04/2020
Nouvel article en ligne : Comme nous sommes actuellement confinés chez nous à cause du Coronavirus-Covid19, j’ai pensé qu’un article sur notre foyer, notre maison, notre chez nous, s’imposait. Voici la première partie d’une petite histoire de notre lieu de confinement (notre foyer, oui, si vous préférez) à travers les âges.
Bon courage à tous et à toutes ! Tenez bon ! Et, surtout, merci aux soignants qui essayent de nous libérer de tout ça avec trois fois trop peu de moyens au moins !


 

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Je pense que je vais pouvoir dire que ce dessin est terminé 😊 Voici ma #Coronamaison à moi ! 🏵️🌺🌹🌼🌷🌸 Peut-être que j’y ajouterai des détails à l’occasion… . I think I can say that this drawing is finished 😊 Here is my #Coronahouse ! 🏵️🌺🌹🌼🌷🌸 Maybe I will add some details to it another time… . . . 🌸 My artworks are available in my Spreadshirt and Redbubble stores ! Links here: https://linktr.ee/studinanoshou (and in my bio) . ↪️ If you appreciate my work, you can help me on uTip : https://utip.io/studinano (Link in my bio) Look at a pub = A small tip for me. 💕 . . . #art #artwork #drawing #dessin #WorkInProgress #croquis #sketch #sketching #draw #moon #lune #nuit #OC #books #OriginalCharacter #cat #night #decoration #flowers #fleurs #quotation #plush #citation #plushies #peluches #quote #illustration #OscarWilde

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Katayama Bokuyo, Mori (Forêt), Encre sur soie, 1928, 189,23 x 237,49 cm, Minneapolis Institute of Art (Etats-Unis).

03/03/2020
Nouvel article en ligne : Je ne l’avais pas fait depuis un bon moment mais j’ai enfin trouver une bonne excuse pour vous ramener au Japon. Cette fois, je vous emmène à la découverte d’une magnifique œuvre de Katayama Bokuyo, sur les traces d’une étrange belette au cœur d’une mystérieuse forêt. Ce sera l’occasion de parler Yokai et croyances nippones !


Pieter Bruegel l'Ancien, L'Adoration des Mages dans un paysage de neige (ou dans un paysage d'hiver), Huile sur bois, 35 x 55 cm, 1563, Am Römerholz, Suisse.

24/12/19
Nouvel article en ligne : Comme chaque année, Studinano est là pour accompagner vos fêtes de fin d’année avec une touche d’art, de culture et d’histoire. Cette année, je vous emmène sur les traces d’un des plus grands artistes de l’hiver : Pieter Bruegel l’Ancien et, en particulier, sa peinture intitulée l’Adoration des Mages dans un paysage de neige. Joyeux Noël et joyeuses Fêtes à tous ! Bonne lecture !


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Egon Schiele, Autoportrait debout avec un gilet au motif paon, Huile sur toile, 1911, Collection Ernest Ploil, Vienne.


18/05/2019
Nouvel article en ligne : Aujourd’hui, pour faire plaisir à mon n’amoureux dont c’est un des artistes préférés, je vous emmène à la découverte de l’artiste autrichien Egon Schiele. Peintre de la petite mort, il fut l’un des amis de Gustav Klimt. Il croisa aussi Paul Klee et bien d’autres. Nous verrons aussi comme son histoire est étrangement liée à celle d’Adolf Hitler et comme sa vie fut aussi courte que tragique.


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Le Louvre Lens et sa galerie du temps

Léonard de Vinci, La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne 1503 - 1519, Huile sur bois, 168 x 130 cm Musée du Louvre, Paris
Léonard de Vinci, La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne
1503 – 1519, Huile sur bois, 168 x 130 cm
Musée du Louvre, Paris

Comme vous le savez peut-être, le Louvre vient de s’exporter à Lens, tout près de chez moi. Autant vous dire que je suis joie et bonheur, d’autant plus que de nombreux chefs-d’œuvre ont été transportés dans ce nouveau musée, pour l’occasion (notamment, le tableau représentant Saint-Anne, Marie et Jésus de Léonard de Vinci, qui m’a toujours fasciné, ou encore La Liberté guidant le peuple de d’Eugène Delacroix, ainsi que des œuvres datant de l’Egypte Ancienne dont je suis une grande admiratrice depuis ma plus tendre enfance).

François Boucher, Le Nid, dit aussi Le Présent du berger Huile sur toile, 110 x 158 cm, Louvre-Lens
François Boucher, Le Nid, dit aussi Le Présent du berger
Huile sur toile, 110 x 158 cm,
Louvre-Lens
Statuette, dite "l’Adorant de Larsa", représentant le roi Hammurabi de Babylone en prière devant le dieu Amurru  Origine : Larsa, Mésopotamie (Irak actuel) Vers 1760 avant J.C.
Statuette, dite « l’Adorant de Larsa », représentant le roi Hammurabi de Babylone en prière devant le dieu Amurru
Origine : Larsa, Mésopotamie (Irak actuel)
Vers 1760 avant J.C.

Mais le Louvre-Lens s’ouvre surtout sur une particularité à nul autre pareil et c’est ce qui est d’autant plus intéressant, pour moi, dans ce nouveau musée. La façon dont il a été conçu est novatrice et elle risque d’en dérouter plus d’un car les œuvres ne sont pas présentées de la même façon que dans les autres musées des Beaux Arts.
Je vous dis cela car j’ai eu l’occasion de discuter avec des visiteurs de ce musée et il est intéressant de constater que tous avaient été troublés par cette disposition et la plupart ne l’avait pas comprise ! Parmi ces visiteurs, il y avait pourtant des étudiants en Arts ou en Histoire qui avaient l’habitude de visiter des musées assez différents les uns des autres.

C’est pourquoi j’ai envie de vous présenter un peu le fonctionnement et l’intérêt de la présentation des œuvres au Louvre-Lens !

La Galerie du Temps

Le Louvre-Lens fonctionne autour d’une grande galerie principale, surnommée « La galerie du temps ». A travers elle, on chemine entre les œuvres de toutes les époques et l’on peut constater quelle a été l’évolution de l’Art et, avec elle, celle de l’Humanité à travers le temps.

Raphaël, Portrait de Dona Isabel de Requesens, vice-reine de Naples (1509-1522), dit autrefois Portrait de Jeanne d’Aragon Vers 1518, Peinture à l'huile, 95 x 120 cm Louvre-Lens
Raphaël, Portrait de Dona Isabel de Requesens, vice-reine de Naples (1509-1522), dit autrefois Portrait de Jeanne d’Aragon
Vers 1518, Peinture à l’huile, 95 x 120 cm
Louvre-Lens

Raconter notre Histoire à tous

La déesse Bastet sous sa forme de chatte Origine : Egypte Vers 650-350 avant J.C.
La déesse Bastet sous sa forme de chatte
Origine : Egypte
Vers 650-350 avant J.C.

Quel est l’intérêt de la Galerie du Temps ?
On commence le voyage avec des œuvres de l’époque sumérienne. Autant vous dire que, depuis, les conditions de vie (sociales, politiques, théologiques, philosophiques…) ont considérablement évolué ! Or, au Louvre (celui de Paris) comme dans la plupart des autres musées des Beaux Arts, les œuvres sont habituellement séparées, classées par périodes, par mouvements artistiques, voire par pays d’origine. Cela ne permet pas de constater efficacement l’évolution globale qu’a connu l’Humanité.

Elle est pourtant bien visible dans une galerie comme celle imaginée au Louvre-Lens. Cela nous permet notamment de mieux comprendre le monde dans lequel nous évoluons aujourd’hui et de constater à quel point notre histoire est commune.

Lambert Sustris, Vénus et l'Amour, Vers 1550 Huile sur toile, 132 x 184 cm Louvre-Lens
Lambert Sustris, Vénus et l’Amour, Vers 1550
Huile sur toile, 132 x 184 cm
Louvre-Lens

Bref. Voilà une très bonne idée qui, j’espère, saura toucher un large public autant que moi !

Voici quelques photographies de cette fameuse galerie :


Sources :
Site Officiel du Louvre-Lens