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The Lovers

The Lovers, by Shou'

Petite « surprise », si je puis dire : tout d’abord pour passer mes nerfs (qui sont mis à rude épreuve, ces derniers temps), j’ai commencé une nouvelle toile sans trop savoir où elle me mènerait. Finalement, elle prend peu à peu forme et elle semble devenir de plus en plus colorée ce qui me plait bien :) (le mauvais temps de ces derniers temps méritait bien une vengeance colorée !) Pour une fois, je dois dire que je suis assez contente de ce que je fais… C’est assez rare pour être souligné, non ?
Elle s’intitulera sûrement « The Lovers » et mettra en scène un Lotusier (+ d’informations ici) et une Lotusëia (+ d’informations ici, tant qu’à former un couple.. :p).

Bien sûr, je n’oublie pas mon autre toile en cours. Je compte bien l’achever mais je dois avouer que j’avais besoin d’air, besoin de couleurs.
J’espère en tout cas que celle-ci vous plaira (et plus encore quand elle sera terminée) ! ♥

The Lovers, by Shou'

The Lovers, by Shou'

The Lovers, by Shou'

Présentation d’une de mes peintures : The tree of life

Expo Virtuelle de ma toile "Tree of life".
L’arbre de la vie | The tree of life
280cm/200cm, 7’/9′
7 canvases / 7 toiles
Peinture acrylique sur toile

Dans cette toile, nommée The Tree of Life1 (dont le titre est un clin d’oeil plus qu’une réelle référence au film du même nom), l’idée est globalement semblable à celle de Second Life. Il s’agit d’un grand arbre (la toile – ou devrais-je dire les toiles car il s’agit d’un polyptyque – est d’ailleurs également plutôt imposant2) dans lequel plusieurs Faceless Girls semblent dormir ou s’être figées pour une raison mystérieuse. Leurs corps s’emmêlent dans les branches et disparaissent en partie dans le feuillage.

Laissez-moi vous expliquer un peu l’histoire de cette toile.

Pourquoi un arbre ?

Voyez vous, il est très difficile de parler de la symbolique de l’arbre car il s’agit « d’un des thèmes symboliques les plus riches et les plus répandus ; celui également dont la bibliographie, à elle seule, formerait un livre. » Toutefois, on peut distinguer « sept interprétations principales [non exhaustives], mais qui s’articulent toutes autour de l’idée du Cosmos vivant en perpétuelle régénérescence ». C’est l’idée du cycle de la vie : nous naissons, nous vivons, nous donnons la vie et/ou nous mourons et la vie renaît de nos cendres et/ou se poursuit en une génération suivante.

C’est pourquoi l’arbre est « symbole de la vie, en perpétuelle évolution » et que ses « feuilles, surtout, évoquent un cycle » car ils s’en dépouillent et s’en recouvrent chaque année3 ; les arbres meurent et renaissent sans cesse à partir de leurs propres « restes » (les feuilles tombant au sol, se décomposant peu à peu et, de ce fait, nourrissant la terre dans laquelle les racines de l’arbre prennent place pour le nourrir à son tour).

Les Faceless Girls

Pour moi, les Faceless Girls sont un peu de ces feuilles qui tantôt disparaissent, tantôt renaissent.

Dans l’univers que j’ai imaginé, quand elles sentent leur heure arrivée, mes Faceless Girls cherchent à trouver l’endroit idéal pour « mourir ». Ici, elles grimpent dans l’arbre et attendent la mort. Puis, avec le temps, elles finissent par se fondre dans l’arbre, à ne faire plus qu’un avec lui : elles deviennent son feuillage. C’est pourquoi mon arbre a également un feuillage, d’ailleurs.

En tombant, ces feuilles nourrissent la terre qui, elle-même, nourrit les fleurs de lotus (qu’on ne voit pas ici) qui donneront un jour naissance aux prochaines Faceless Girls mais qui permettra également à d’autres arbres de pousser, constituant un nouvel endroit où les Faceless Girls pourront finir leurs jours.

C’est un cercle immuable – à moins que quelque chose vienne y mettre fin et, il faut bien avouer que les hommes y sont souvent pour beaucoup.

La sauterelle et le scarabée

Deux petits détails sont également primordiaux pour moi dans cette toile, mais je les ai volontairement voulus discrets car je crois que l’utilisation qui est faite d’internet aujourd’hui est souvent un peu trop naïve – et donc survolée – pour être bénéfique : une sauterelle ainsi qu’un scarabée apparaissent dans la partie basse du tableau, sur le tronc de l’arbre4. Une sauterelle, « image même du fléau, de la pullulation dévastatrice »5. Et un scarabée, « symbole cyclique du soleil, […] en même temps symbole de résurrection »6. A mon sens, ces deux insectes symbolisent l’homme ; fléau pour lui-même et ce qui l’entoure, mais pourtant capable jusqu’ici de se renouveler pour ne pas périr et ne pas finalement tout détruire sur son passage. Jusqu’ici…

The Tree of Life - Peinture - Painting
L’arbre de la vie | The tree of life
280cm/200cm, 7’/9′
7 canvases / 7 toiles
The Tree of Life - Peinture - Painting
L’arbre de la vie | The tree of life
280cm/200cm, 7’/9′
7 canvases / 7 toiles
Détail de The Tree of Life
Détail de The Tree of Life
Détail de The Tree of Life
Détail de The Tree of Life
Détail de The Tree of Life
Détail de The Tree of Life
Détail de The Tree of Life
Détail de The Tree of Life
Détail de The Tree of Life
Détail de The Tree of Life
Détail de The Tree of Life
Détail de The Tree of Life

1 Voir Images de cet article, L’arbre de la vie | The tree of life, 280cm/200cm (7 toiles), Peinture acrylique sur toile, 2012
2 280cm/200cm (l’ensemble se compose de 7 toiles)
3 Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles : Mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres, op. cit. p.71
4 Voir Images des détails dans cet article
5 Ibid. p.983
6 Ibid. p.984

Les Autarkëia

Aujourd’hui, laissez-moi vous présenter les Autarkëia.

Leur nom provient du mot « autarcie » car ces humanoïdes possèdent des caractéristiques physiques qui leur permettent de vivre sans aucune aide particulière du monde extérieur. Ils réutilisent leurs ressources de base en continu ; air, besoins nutritionnels… Ce qui a été introduit un jour dans leur système le reste à jamais tant que la boucle qui sert de circuit de transport à ces éléments vitaux ne se brise pas. Ils ne sont ni homme, ni femme, bien que leur corps puisse être plus ou moins féminin ou masculin, selon leur naissance. Leur reproduction est donc un mystère mais certains disent qu’ils naissent au loin, d’abord dans le sous-sol des forêts reculées puis à l’air libre, dans celles-ci. Leur masque, semble-t-il, ne leur est donné que plus tard mais, du fait de la méconnaissance qui entoure le lieu de leur création, personne ne sait quel visage (ou non-visage) peut bien se cacher dessous.

Les Autarkëia évoluent dans le même univers virtuel que les Faceless Girls. Ils leur ressemblent, par certains aspects. Nul ne sait si les Faceless Girls étaient là avant les Autarkëia ou l’inverse. Ainsi, impossible de savoir qui a bien pu créer ces personnages à l’allure pour le moins robotique (bien que certains d’entre eux possèdent plus de caractéristiques robotiques que d’autres, d’ailleurs, qui peuvent paraître beaucoup plus humains). Quoi qu’il en soit, il semble que les Autarkëia n’aient pas de volonté propre. Ils effectuent inlassablement les mêmes tâches. Ils sont très à cheval sur les règles, quand bien même celles-ci seraient pour le moins étranges ou farfelues. Ainsi, si un Autarkëia pense qu’il doit se mettre tout-à-coup à danser des heures durant, il le fera sans jamais se poser de questions.

Au sein du monde qu’ils partagent avec les Faceless Girls, les Autarkëia ont un rôle obscur mais il semble bien qu’ils soient des sortes de gardiens, immuables, sources et gardiens de bien des souvenirs et des secrets. Les Autarkëia veillent au bon déroulement des choses, à ce que les règles soient respectées pour que l’équilibre ne soit pas dérangé. Si une Faceless Girl ou un autre personnage de ce monde se mettait, soudain, à ne pas tourner rond, ils seraient les premiers à s’en apercevoir et feraient en sorte que les choses rentrent dans l’ordre. Les Autarkëia, les rares fois où ils parlent, ont d’ailleurs pour habitude de dire « Nous ne nous appartenons pas. Nous sommes ce que nous devons être. »
An Autarkëia
50cm/61cm
Peinture acrylique sur toile

An Autarkëia
Dessin, encre et aquarelle sur papier canson

Portrait d’une Nelumbaë

Nelumbaë – La naissance

50cm/61cm
Peinture acrylique sur toile

 

Le nom de cette toile s’inspire du nom scientifique d’une variété de Lotus. Je l’ai transformée afin de lui insuffler un peu de la magie des noms elfiques à la JRR Tolkien. Nelumbaë peut donc être considéré comme le nom de la petite cyclope à la peau rosée qui est représentée dans cette peinture.

Nelumbaë nait, en effet, d’un Lotus. Il faut savoir que le Lotus se nourrit de la boue pour s’épanouir. C’est une très jolie fleur qui peut surgir des eaux les plus saumâtres. C’est cette caractéristique, porteuse d’une symbolique forte, qui m’intéressait. C’est pour cette raison que je l’ai choisie comme « incubateur » de mes personnages.

Laissez-moi vous les présenter :

Ces derniers sont des cyclopes. Ils apparaissent dans d’autres de mes peintures et ils sont intimement liés à mes Faceless Girls (mais c’est une autre histoire, qu’il faudra que je vous raconte une autre fois ;)). Les Nelumbaë naissent, donc, dans des fleurs de Lotus et sont pourvues soit d’un oeil unique, soit d’une bouche aux lèvres rouge sang. Ce ne sont ni des femmes, ni des hommes. Ils ont un corps assez féminin mais aucune réelle caractéristique sexuelle précise. Ici, Nelumbaë n’a qu’un oeil. Si deux yeux pour l’humanité correspondent à l’état normal, trois à une clairvoyance surhumaine, un seul révèle un état assez primitif et sommaire des capacités à comprendre. Cela est probablement lié à la mythologie grecques dans laquelle les Cyclopes furent tués par Apollon, Dieu de la sagesse. L’oeil unique trahit donc une récession de l’intelligence, ou son commencement, ou la perte du sens de certaines dimensions et de certains rapports. Dans la tradition chrétienne, on représente également souvent les démons de la même manière, pourvus d’un seul oeil. J’imagine les Nelumbaë comme un peuple naissant. Ils évoluent dans un monde étrange, une réalité différente de la notre mais créée par elle ; ils sont le peuple que j’imagine se cacher derrière chaque information que nous laissons sur l’Internet. Ils sont la personnification de toutes ces données que nous injectons dans nos machines et qui, une fois lâchées sur la toile, ne dorment plus jamais.

Dans cette peinture, j’ai aussi choisi de représenter une sorte de rossignol, dont le chant est à la fois symbole d’amour et de mort. Ici, son chant produit des papillons qui, pour moi, sont une bonne façon de personnifier les pensées, les idées. Comme elles, les papillons sont volatiles, fragiles, ils peuvent s’envoler en un battement d’aile. Un papillon met du temps à naître, à avoir de belles ailes colorées. Il doit se développer, de petite chenille, en passant par une certaine période où, enfermé dans sa chrysalide, il deviendra majestueux. Puis, sa vie est relativement courte. S’il n’est pas observé au bon moment, il meurt sans que personne ne s’en soucie car il existe des milliers d’autres êtres comme lui et des millions d’autres moins discrets aussi. Les pensées, les idées sont comme eux. Combien disparaissent sans avoir jamais été ne serait-ce qu’admirées comme il se devait ?

Pour résumer, cette peinture est une sorte de portrait de présentation d’une Nelumbaë. Elle vient de naître et, à travers d’autres travaux, j’espère parvenir à vous raconter également la suite de son histoire :)