Titre : La Fée Électricité Médium : Peinture acrylique sur papier Canson Dimensions : 21 x 29,7 cm Date : 2015
Ce dessin montre à quel point mes idées peuvent évoluer radicalement au cours de leur réalisation ! Du premier croquis à la réalisation finale, ce dessin a beaucoup changé. Il ne ressemble plus vraiment à ce qu’il était au tout départ : ce qui n’était qu’une idée lointaine s’est concrétisée au fur et à mesure du travail que j’ai réalisé. Et ça n’est pas pour me déplaire car je suis assez satisfaite du résultat que finalement j’ai obtenu (pour une fois).
Initialement, ma Fée Électricité avait un visage. Et elle n’avait d’ailleurs rien d’une « Fée Électricité » ! Mon but premier était de lui faire porter une sorte de scaphandre(elle devait, en tout cas, avoir la tête dans une sorte de bulle ou de bocal). Je visais donc plutôt un thème aquatique.
Thème que je n’ai d’ailleurs pas complètement abandonné : ma Fée semble avoir un poissoncomme animal de compagnie et sa robe lui donne l’air de flotter. Et ce sont bien des bullesqui gravitent autour de ses étranges ailes.
Toutefois, avec sa tête d’ampoule, je ne me voyais pas la surnommer autrement ! Et je trouve, au final, que cela ne fait qu’accentuer son étrangeté.
Au final, j’ai choisi de la laisser sans visage. J’aurais effectivement pu réaliser ce qui était prévu au départ (c’est-à-dire, représenter ses cheveux semblant flotter autour de son visage, dissimulés en partie ou complètement sous cette masse informe). Mais une fois parvenue à ce point, j’ai décidé de m’arrêter là car le résultat me paraissait plus intéressant, plus mystérieux, plus surréaliste. Et puis, avec la multiplication des bulles autour de son casque, qui a la même forme, elle m’a donné l’air d’être une hydre: pas vraiment humaine, donc, et un peu monstrueusedans son genre. Je l’ai donc laissée ainsi.
La Fée Electricité (The Electricity Fairy) : Premier croquis
La Fée Electricité (The Electricity Fairy) : Premier croquis « au propre ».
La Fée Electricité (The Electricity Fairy) : Avant/Après
La Fée Electricité (The Electricity Fairy) : Work in progress, travail en cours…
La Fée Electricité (The Electricity Fairy) : Work in progress, travail en cours…
La Fée Electricité (The Electricity Fairy), Peinture acrylique sur papier Canson, 2015
… Comment commencer un article comme celui-là ?
Je me suis longuement posée la question mais je n’ai pas trouvé de réponse adéquate. D’autant plus que la plupart de mes amis blogueurs ont préféré s’abstenir de s’exprimer sur ce qui s’est produit (ce que je comprends et respecte tout à fait, d’ailleurs). Je ne peux donc pas vraiment m’inspirer de leur propre réaction.
Quoi qu’il en soit, je ne voulais pas rester silencieuse. Je ne voulais pas non plus m’exprimer dès le premier jour, comme beaucoup l’ont fait. Pas que je n’avais rien à dire mais la tristesse et la colère auraient probablement déformé mes mots. Mercredi 7 janvier, je n’ai donc fait qu’un malheureux dessin. Et je ne suis vraiment pas douée pour ce genre de dessin. Mais j’y tenais. On essaie de faire ce qu’on peut, dans ces cas-là, j’imagine.
Aujourd’hui, je suis toujours triste, toujours en colère aussi, même si les raisons commencent à se répandre différemment. Mais je tiens à publier cet article, consacré aux très nombreux dessins et créations qui ont émergé de ce désastre.
Ils illustrent tellement bien l’adage qui veut que « rien ne se perd, tout se transforme ». Cette phrase n’en finit par d’être vraie. Heureusement ? Malheureusement ? Je ne sais pas.
Les articles que je publie sur mon blog sont généralement consacrés à l’art et à la culture. Je prends régulièrement plaisir à vous raconter pourquoi telle œuvre est ainsi faite et ce qu’elle raconte. Je fais de mon mieux. Et je voudrais faire de mon mieux, aujourd’hui encore, pour vous présenter la myriade de dessins que j’ai récolté sur la toile et qui portent tous le même étendard : Je suis Charlie.
Beaucoup de « cartoons » dans les dessins qui ne cessent de fleurir depuis mercredi. Des bandes dessinées, des caricatures. Certaines témoignent clairement du chagrinlaissé dans son sillage par l’attentat meurtrier. D’autres ont préféré miser sur l’humour. Parce que Charlie Hebdo, c’était l’art de rire de tout, de tout le monde, tout le temps. « Comme des enfants » ont pu témoigner certains rescapés du journal, qui connaissaient très bien les dessinateurs disparus tragiquement. On perçoit également l’amertumechez beaucoup. Comme le sentiment d’un énorme gâchis. Pourquoi eux ? Pourquoi comme ça ? Et pourquoi a-t-il fallu qu’un tel évènement survienne pour que la France apparaisse plus soudée qu’elle ne l’avait été depuis bien longtemps ?
Certains noms d’artistes, dans cette liste, ne vous diront sûrement rien. Il faut dire que même les dessinateurs en herbe et ceux dont ça n’est pas forcément le métier ont pris la plume et l’encre pour mettre de la couleur et quelques mots (ou pas) sur ces atrocités. Il y a aussi des noms bien célèbres comme Uderzo (le papa d’Astérix), Zep (celui de Tifeuf) le caricaturiste et dessinateur de presse Plantu ou encore Philippe Geluck (le bédéiste belge créateur du Chat).
Il y a tous les styles, toutes les pattes. Il y a même des artistes du monde entier (comme les américains Nick Anderson, Rick McKee, Gary Varvel, l’Espagnole Ana Juan, en une du New Yorker, l’égyptien Mazen Kerbaj, l’iranien Mana Neyestani, le grec Alecos Papadatos, le suisse Chappatte). Pourtant, tous ces dessins sont d’une grande clarté.
Les images ont bel et bien un pouvoir, qui dépasse peut-être même celui des mots : elles ont la capacité d’être compréhensibles par tous. La lecture des images est universelle.
C’est donc d’autant plus tragique que ce soit précisément notre capacité à dessiner, développée par les hommes depuis la nuit des temps (les hommes préhistoriques dessinaient déjà !) qui ait été attaquée ce mercredi. D’autant plus qu’il s’agissait de dessins humoristiques. Or, l’humour est également le propre de l’être humain.
Quant à défendre notre liberté d’expression, je crois que vous avez été assez nombreux à le faire ce week-end, en descendant dans la rue. Je n’en ajouterai pas davantage (pas dans cet article, en tout cas) car c’était bien assez beau comme ça, quoiqu’en disent certains (que ce soit par bêtise ou pour tout autre raison, je préfère vous ignorer aujourd’hui). Toutefois, avant de passer aux dessins, je publierai seulement cette photographie, de Martin Argyroglo digne héritière de La Liberté guidant le Peuple et justement prise dimanche, Place de la République à Paris :
Passons aux dessins.
Cliquez sur un des dessins pour l’agrandir.
Florent Aumoitte
Alexandre Parrot
Algesiras
Amoretti
Aranega
Atsushi Kaneko
Béatrice Tillier
Béatrice Tillier
Bengal
Benjamin Lacombe
Ben Lebegue
Ben Radis
Bercovici
Bernard Swysen
Boucq
Boulet
Brice Cossu
Callixte
Catel
Chappatte
Charles Dutertre
Christian Maucler
Christophe Girard
Christophe Simon
Clément Baloup
Dave Brown
David Pope
Derf
Domenico Rosa
Du Peloux
Efix
Eric Cartier
Fabrice Erre
Frederik Peeters
French Inker
Philippe Geluck
Gilles Rochier
Gipi
Guillaume Griffon
Guillaume Long
Herve Baudry
Hippolythe
James
James
Jarbinet
Jean-François Charles
Joan
Joann Sfar
Joel Callede
Joelle Jolivet
Jules Stromboni
Julie Maroh
Julien Maffre
Katym
Kim Jung Gi
Kroll
Kyle Matthews
Loic Godart
Loic Secheresse
Louis
Lucille Clerc
Luguy
Luky
Mael
Mael
Maester
Mallie
Maly Siri
Masbou
Mazan
Mcleod
Mig
Morgane Parisi
Nicolas Tabary
Nicolas Vadot
Oliver Schwartz
Otero
Ravard
Boiscommun
Sergio Salma
Joann Sfar
Simon Mitteau
Springer
Stan Silas
Stedo
Stéphane Roux
Steve Baker
Tehem
Thierry Martin
Thierry Vivien
Thomas Gilbert
Tib Gordon
Tirabosco
Uderzo
Vainui de Castelbajac
Vervisch
Vidberg
Vidberg
Vijem
Vincent
Virginie Augustin
Xavier Roth Fichet
Yrgane Ramon
Zep
Joann Sfar
Nawak
Alecos Papadatos
Alex
Ana Juan pour la Une de The New Yorker
Bidu
Bruno Bourgeois
Chappatte
Dilem
Florence Cestac
Frédéric Deligne
Garnotte
Gary Varvel
Jean Bourguignon ou JBGG
Joann Sfar
Lectrr
Louison
Maïlys Glaize
Mana Neyestani
Mazen Kerbaj
Na!
Nick Anderson
Olivier Tallec
Olivier Tallec
Philippe Mouche
Plantu
Sarah Fouquet
Satish Acharya
Soulcié
Stien Verbele
Sylvie Serprix
Tine
Tommy
Uderzo
Wingz
Xavier Gorce
Baptiste Chouet
Berth
Cambon
Charlie Willis
Chimulus
Deligne
Jiho
Le journal de Spirou, édition spéciale
Laurent Salles
Mutio
Tony Gouarch
Tony Gouarch
Les « Une » du journal l’Équipe.
Pénélope
En référence aux « country balls ».
Guillaume Néel
Bidu
Si d’autres dessins vous ont plu, vous ont marqué par leur humour ou leur émotion, par leur pertinence ou leur beauté et qu’ils n’apparaissent pas dans la galerie que j’ai dressée ici (je n’ai probablement pas pu tout voir), n’hésitez pas à en parler et à partager les liens dans les commentaires, ci-dessous.
Je consacrerai également un article, dans la même veine que celui-ci, aux pancartesqui ont pu être brandies pendant les marches républicaines de samedi et dimanche, à Paris, en France et partout ailleurs. Certains des slogansqui y étaient brandis méritent d’être vus, encore et encore.
Suite à une commande, j’ai réalisé deux dessins inspirés des dessins animés La Reine des Neiges (Frozen) de Disney et Les Cinq Légendes (Rise of the Guardians) de Dreamworks. L’un représente Elsa, la dite « reine des neiges » (son histoire serait inspirée du conte d’Andersen du même nom, mais… en dehors du titre, je cherche encore le rapport entre les deux histoires) et l’autre Jack Frost, personnage originellement tiré du folklore anglo-saxon, considéré comme une allégorie de l’hiver.
Le couple que l’on m’a demandé de représenter n’en est pas vraiment un car les deux personnages viennent de dessins animés différents. Mais depuis la sortie de la Reine des Neiges en 2013 (soit un an après la sortie des Cinq Légendes) les « fanarts » (néologisme formé des mots « fan » et « art », c’est-à-dire les créations imaginées par les fans à partir d’une oeuvre qu’ils admirent) ne cessent d’imaginer Elsa et Jack Frost réunis en une seule et même histoire.
Les deux personnages possédant tous deux des pouvoirs en lien avec la neige, la glace, le froid, rien de bien étonnant. D’autant plus que Disney et Dreamworks n’ont pas offert de « happy end » amoureux à ces deux personnages. Les fans s’en chargent donc à leur place. Sur le web, le couple a même son surnom : Jelsa, contraction de « Jack » et « Elsa ».
Bref, j’ai beaucoup travaillé, j’ai ajouté « ma patte » (je plaide coupable, les cheveux d’Elsa sont beaucoup plus longs que dans le dessin animé :D) et voici le résultat en quelques images :
La Reine des Neiges (Work in progress)
La Reine des Neiges (Work in progress)
La Reine des Neiges (Work in progress)
La Reine des Neiges (Work in progress)
La Reine des Neiges (Work in progress)
La Reine des Neiges (Work in progress)
La Reine des Neiges (Work in progress)
La Reine des Neiges (Work in progress)
Jack Frost (Work in progress)
La Reine des Neiges (Work in progress)
Jack Frost (Work in progress)
Jack Frost (Work in progress)
Elsa et Jack Frost (Work in progress)
Elsa et Jack Frost (Work in progress)
Elsa et Jack Frost (Work in progress)
Elsa et Jack Frost (Work in progress)
Frozen Love Acrylique sur papier Canson www.studinano.com
Mise-à-jour : J’ai réalisé un deuxième fanart mettant en scène Elsa et Jack Frost. Cette fois-ci, vous pouvez les admirer en train de danser.
Vous y trouverez des vêtements, des bijoux, des accessoires et des créations originales pour faire plaisir aux grands, aux petits, à toute la famille et pour toutes les occasions !
"Vivre, c'est très dangereux pour la santé." Jacques Brel
Dernières nouveautés et mises à jour :
7/11/2021 : Aujourd’hui, je vous emmène en excursion dans… le jardin des Morts ! (…) Non ! Restez ! Vous allez voir, leurs squelettes sont adorables ! Ce traditionnel article d’Halloween arrive avec un peu de retard mais j’espère qu’il vous plaira.
17/06/2021 : Une vidéo que j’ai réalisée a été projetée lors de la journée d’étude « Le Bassin Minier en transition : territoire résilient, territoire de recherche ». J’y présentais la partie artistique de mon travail de thèse et, tout particulièrement, celle portant sur le patrimoine industriel minier. Vous pouvez la retrouver ici :
30/03/2021 : Je suis très heureuse et très fière de vous annoncer que j’ai remporté le concours Show your PhD, organisée par mon université, l’Université Polytechnique Hauts-de-France (U.P.H.F.) et l’université de Mons (UMons) avec cette vidéo présentant mon travail de thèse :
J’espère apporter une suite à ce travail très bientôt ! Et je remercie les personnes qui m’ont soutenue dans ce projet car, surtout, il m’a fait le plus grand bien.
🎄 En ce mois de décembre 2020, suivez le calendrier de l’Avent de Studinano sur Instagram :
24/04/2020 Nouvel article en ligne :Voici la deuxième partie de notre voyage dans nos maisons ! Nous allons continuer notre petit voyage dans le temps pour nous rapprocher petit à petit de notre actualité. Cette fois, je vous emmène donc plutôt à la découverte des maisons du XVIIIème et XIXème siècle, jusqu’au début du XXème siècle. Nous allons visiter des logements bourgeois, voir comment ont évolué les demeures de paysans et nous arrêter sur l’apparition des lieux de vie d’ouvriers, pensés pour répondre à l’industrialisation galopante. Bon voyage confiné !
18/05/2019 Nouvel article en ligne : Aujourd’hui, pour faire plaisir à mon n’amoureux dont c’est un des artistes préférés, je vous emmène à la découverte de l’artiste autrichien Egon Schiele. Peintre de la petite mort, il fut l’un des amis de Gustav Klimt. Il croisa aussi Paul Klee et bien d’autres. Nous verrons aussi comme son histoire est étrangement liée à celle d’Adolf Hitler et comme sa vie fut aussi courte que tragique.