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Henri-Edmond Cross : Coup de cœur à l’exposition Joie de Vivre

Affiche de l'exposition Joie de Vivre au Palais des Beaux Arts de Lille (du 26 septembre 2015 au 17 janvier 2016)
Affiche de l’exposition Joie de Vivre au Palais des Beaux Arts de Lille (du 26 septembre 2015 au 17 janvier 2016)

La semaine dernière, j’ai pris mon courage (= mon porte-monnaie) à deux mains et je suis allée visiter l’exposition Joie de Vivre au Palais des Beaux Arts de Lille (exposition qui m’a coûté 0€ quand mon voyage en train, lui, m’a coûté un tout petit peu moins de 20€… Merci la SNCF, je ne suis qu’à 50 km de là, FAUT PAS POUSSER).

Bref.

L’exposition prenait fin ce 17 janvier et je n’avais pas pu m’y rendre avant. S’y trouvait pourtant mon artiste chouchou, mon préféré, mon favori, Takashi Murakami. Je ne pouvais donc pas rater l’occasion. Et j’ai bel et bien eu mon tête-à-tête avec l’œuvre en question, Mr Cloud :

Mais figurez-vous qu’il y a une autre raison qui fait que j’ai plutôt bien fait de passer outre mon ego et le fait d’engrosser la SNCF : j’ai découvert un artiste que je ne connaissais pas (ça m’arrive, je ne peux pas tout connaître) et ça a été le coup de cœur.

Son nom : Henri-Edmond Cross. Un artiste originaire de Douai (je précise parce que des fois, on s’en fiche un peu, des fois c’est utile pour comprendre le parcours d’un artiste et des fois… c’est juste que c’est dans ma région et c’est cool).
Son vrai nom était en fait Delacroix, comme le fameux Eugène. Un peu trop fameux, d’ailleurs, le Eugène. Pour se distinguer, Henri-Edmond transforma donc son patronyme en Cross (« croix » en anglais… Delacroix… Cross… Si vous n’avez pas compris, je ne peux rien pour vous). D’aucuns diront qu’il aurait aussi pour raccourcir un peu son prénom, tant qu’à y être. Henri-Ed Cross aurait été diablement plus hipster (moi, je dis ça…).

L’exposition Joie de Vivre donnait à voir plusieurs toiles de l’artiste. Je vous propose de voir les photographies que j’ai prises ainsi que celles, de meilleure qualité, que j’ai pu trouver sur l’internet car je n’avais emporté que mon smartphone pour être plus à l’aise pendant ma visite (je suis la fille que vous croisez au musée et qui prend en photo les cartels près des œuvres, en plus des œuvres elles-mêmes ; pour les retrouver plus facilement sur Google Images par la suite. JE N’SUIS PAS FOLLE VOUS SAVEZ).

Henri-Edmond Cross est originaire du Nord mais il vit dans le Sud de la France, à Saint-Clair, près du Lavandou. Il se sent inspiré par cette région ensoleillée où les couleurs semblent tellement plus flamboyantes que dans sa région d’origine (oui, bon, ok, mais on a d’autres qualités… On est gentils, déjà).

Le Lavandou est une commune du Var (83).
Le Lavandou est une commune du Var (83).

Le cartel qui accompagne sa toile La Fuite des nymphes explique :

guillemet« Pour cet homme du Nord – Cross est né à Douai -, la Méditerranée est une Arcadie moderne, un pays éternel, saturé de couleurs où l’Antiquité semble encore vivante, ici sous la forme d’un joyeux ballet de nymphes. Installé à Saint-Clair, près du Lavandou, Cross est d’abord inspiré par le divisionnisme de son ami Paul Signac puis se rapproche d’Henri Matisse et des Fauves. »

Le Divisionnisme (aussi appelé Chromo-luminarisme) est un style de peinture qui se base sur une théorie picturale. Cette théorie veut qu’obliger l’œil et le cerveau du spectateur à combiner les couleurs permettrait d’atteindre le maximum de luminosité scientifiquement possible (dans une peinture, s’entend). Le Divisionnisme rendrait les couleurs plus claires et plus lumineuses.
Comment ça marche ? La technique est mise au point par Georges Seurat. Elle consiste, pour le peintre, à ne pas mélanger ses couleurs pures, ni sur sa palette, ni sur sa toile, mais à les juxtaposer sous formes de petites touches. De près, une peinture Divisionniste ressemble à une mosaïque, à un ensemble de coups de pinceau multicolores. Ces amoncellements de points colorés lui donnent son autre nom, plus connu du grand-public : le Pointillisme. Mais on lui donne également un nom plus barbare : celui de Néo-impressionnisme (comprenez, le « nouvel » impressionnisme car « néo » signifie « nouveau »).
Pour « bien » voir une peinture Divisionniste, il faut s’éloigner suffisamment, obliger notre œil à faire une sorte de « mise au point », le forcer à « rassembler » toutes les couleurs.
C’est à peu près le même principe qu’avec nos écrans actuels, à la différence que le nombre de points (pixels) est beaucoup plus important et qu’ils sont quasiment invisibles à l’œil nu. Les couleurs Rouge-Vert-Bleu (RVB) utilisées par nos écrans deviennent « naturellement » une multitude d’autres couleurs car notre œil et notre cerveau les « mélangent » sans même que nous nous en rendions compte.

Si je vous précisais plus haut que l’on appelait aussi le Divisionnisme le Néo-impressionnisme, c’est parce que ce terme était utilisé dans d’autres cartels de l’exposition Joie de Vivre. Près de la toile de Henri-Edmond Cross intitulée L’Air du soir, on pouvait ainsi lire :

guillemet« Une fin d’après-midi dans le Sud de la France où vit et travaille Cross. La chaleur, qu’il redoute, la lumière, qui l’inspire, s’apaisent, offrant un instant de sérénité et d’éternité. Ce tableau est exposé à la IIIe exposition du groupe néo-impressionniste de 1894, puis donné au peintre Signac qui l’accroche dans sa salle à manger. C’est là que Matisse le découvre ; il s’en inspire dans le fameux Luxe, calme et volupté. »

A nouveau, l’ami de Henri-Edmond Cross, Paul Signac, est évoqué. C’est aussi un Divisionniste (ou un Néo-impressionniste… Ou un Pointilliste… Vous m’suivez toujours ?). Ses oeuvres et celles de Cross sont parfois si semblables qu’il est presque difficile de les distinguer (je vous laisse comparer sa toile intitulée Voiles et Pins, ci-dessous, à celle de Henri-Edmond Cross, postée plus avant, L’air du soir : leurs bateaux sont les mêmes !).

Voiles et Pins, Paul Signac (1863-1935) 1896 Huile sur toile 81 x 52 cm Collection particulière
Voiles et Pins,
Paul Signac (1863-1935)
1896
Huile sur toile
81 x 52 cm
Collection particulière

Quant à Henri Matisse, que mentionne aussi le cartel, il va emprunter un style des plus semblables pour sa toile Luxe, calme et volupté suite à sa rencontre avec les deux hommes. C’est d’ailleurs grâce à ses expérimentations divisionnistes que l’artiste deviendra le précurseur du Fauvisme, un autre style pictural basé sur une théorie de la couleur. Pour beaucoup d’autres peintres comme lui, le Pointillisme ne constituera qu’une étape dans leur carrière avant qu’ils n’adoptent d’autres styles picturaux. Henri-Edmond Cross et Paul Signac, eux, resteront fidèles au Divisionnisme en dépit de l’évolution des « modes » ou de l’apparente difficulté à réaliser des peintures de ce genre (petite touche par petite touche… ça peut prendre du temps, comme vous pouvez aisément l’imaginer et l’on peut aussi penser que cela « bride » un peu le naturel).

Luxe, Calme et Volupté, Henri Matisse (1869-1954) 1904 Huile sur toile 98.5 cm × 118.5 cm Musée d'Orsay, Paris
Luxe, Calme et Volupté,
Henri Matisse (1869-1954)
1904
Huile sur toile
98.5 cm × 118.5 cm
Musée d’Orsay, Paris

Pour autant, la fameuse Femme au chapeau que peindra Matisse en en 1905, et qui est l’une des toiles emblématiques du Fauvisme, semble curieusement faire écho à la Femme à l’ombrelle peinte par Paul Signac en 1893.
Ah, l’histoire de l’art et ses citations, ses inspirations, ses détournements, ses évolutions…

La dernière toile de Henri-Edmond Cross que nous proposait l’exposition Joie de Vivre était Les Îles d’Or, une peinture quasiment abstraite, faite de lignes de points bleus et jaunes pâles, représentant la mer et ses couleurs changeantes sous la lumière du soleil.

guillemet« Les Îles d’Or restituent le ravissement solaire de la Provence. La composition aplanit la perspective pour n’être plus qu’illumination. L’œuvre évoque la joie d’être face à la mer, nimbée par les rayons du soleil. Les variations de la lumière s’accomplissent dans la décomposition aérienne du spectre. La touche, extrêmement mobile, restitue la divagation du regard ébloui. »

Il faut préciser, d’ailleurs, que toute la première salle de l’exposition portait sur le soleil et donnait à voir diverses représentations de l’astre. Tantôt, les peintres avaient cherché à saisir sa lumière et donc les couleurs qu’il donnait aux choses (la magnifique toile de Pierre-Auguste Renoir, une étude du torse d’une femme au soleil, était ainsi exposée en ce sens). Tantôt, ils l’avaient représenté « directement » mais de façon abstraite, simplifiée ou stylisée (côte à côte, se trouvaient une représentation du soleil à la façon d’un logo d’entreprise, conçue par Roy Lichtenstein, et une autre de Robert Delaunay, totalement abstraite et faite de ronds concentriques de couleurs diverses). Mes photos ne sont pas d’une qualité exceptionnelle mais je vous laisse quand même quelques traces de ce que cela pouvait donner :

Oh, mais, attendez, que vois-je ? Une autre ressemblance curieuse. Cette fois, entre la toile de Renoir que je viens d’évoquer et une autre peinture de Henri-Edmond Cross ; sa Dormeuse nue dans la clairière, peinte en 1907, semble emprunter ses effets lumineux à son illustre comparse. Le « nouvel »-impressionniste emprunte bel et bien à ses prédécesseurs (Renoir ayant été un impressionniste) avant d’inspirer ses successeurs (Matisse et les autres Fauvistes).

PAF. La boucle est bouclée.


Cet article vous a plu ? Vous connaissiez déjà Henri-Edmond Cross ? Pas du tout ? Vous avez apprécié ? Dites-moi tout ! Les commentaires sont là pour ça ;)


Sources :
Site non-officiel sur Takashi Murakami par Studinano
« Exposition « Le Néo-Impressionnisme, de Seurat à Paul Klee », Musée d’Orsay, Paris, 2005″ présentée par Impressionniste.net

Rino Stefano Tagliafierro : Des peintures de Grands Maîtres prennent vie en vidéo

Je vous invite à découvrir une vidéo d’une dizaine de minutes, vraiment troublante, réalisée par le vidéaste italien Rino Stefano Tagliafierro.

La compilation qu’il livre donne à voir 100 chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art de manière totalement inédite car mouvante. En effet, l’artiste a animé les décors et les personnages des tableaux choisis de telle façon qu’ils nous apparaissent tout-à-coup empreint d’une vie nouvelle. L’effet est saisissant ! On se croirait vraiment, parfois, au coeur d’une forêt, au bord d’un lac, face à un ange troublant ou une femme au regard étonnement vivant. Parmi les oeuvres choisies, de grands noms : John Everett Millais, Rembrandt, Gustave Doré, Le Caravage… Je vous laisse découvrir cette vidéo hypothétique, étonnement déstressante. Et j’attends vos réactions à son sujet !

Allez jusqu’au bout de la vidéo car vous verrez que sa construction est très claire : Rino Stefano Tagliafierro décrit, à travers le choix des peintures et leur succession, les différentes émotions de la vie par étape, de l’innocence de l’enfance à la mort, en passant par l’amour. Si la vidéo semble douce, au début, la fin est beaucoup plus dérangeante, inquiétante et déstabilisante.

Ainsi, Rino Stefano Tagliafierro sous-titre sa vidéo : « Un chemin de soupirs à travers les émotions de la vie, et un hommage à l’art et à sa beauté désarmante. »

Bon visionnage !

La vidéo de Rino Stefano Tagliafierro :

B E A U T Y – dir. Rino Stefano Tagliafierro from Rino Stefano Tagliafierro on Vimeo.

Quelques gifs animés issus de la vidéo de Rino Stefano Tagliafierro :

Voici une petite série de gifs animés que j’ai pu trouver et qui sont ni plus ni moins que des extraits de la vidéo de Rino Stefano Tagliafierro.  Grâce à eux, j’ai pu retrouver les sources des différents tableaux visibles dans la vidéo : vous pouvez ainsi voir les titres des différentes toiles, qui les a peintes, où elles sont exposées, etc.

Evidemment, je n’ai pas pu faire ça pour toutes les peintures de la vidéo car ça aurait été particulièrement fastidieux !

La liste complète se trouve, en tout cas, en bas de cet article.

Et si vous aimez voir ainsi des peintures en vidéo comme ici, je vous conseille aussi d’aller jeter un oeil à cet autre article : 500 ans de portraits de femmes dans l’art occidental.

Le Caravage, Judith et Holopherne
Le Caravage (Michelangelo Merisi da Caravaggio) – Judith et Holopherne ou Judith décapitant Holopherne (Giuditta e Oloferne)
1598, Huile sur toile, 145 cm × 195 cm
Marcus Stone, Loves Daydream End
Marcus Stone – Loves Daydream End
1880
Rembrandt - Leçon d'anatomie du docteur Tulp
Rembrandt – Leçon d’anatomie du docteur Tulp (Lezione di anatomia del dottor Tulp)
1632, Huile sur toile, 169,5 × 216,5 cm
William Adolphe Bouguereau – Eventail naturel - Jeune fille et enfant
William Adolphe Bouguereau – Eventail naturel – Jeune fille et enfant (Nature’s Fan – Girl with a Child)
107cm x 122cm, Huile sur toile, 1881
Caspar David Friedrich - L'Abbaye dans une forêt de chênes
Caspar David Friedrich – L’Abbaye dans une forêt de chênes (Abtei im eichwald)
1809-1810, Huile sur toile, 110 cm x 171 cm

 

La liste des tableaux utilisés :

  • Asher Brown Durand – The Catskill Valley‬
  • Thomas Hill – Emerald Bay, Lake Tahoe
  • Albert Bierstadt – Among the Sierra Nevada Mountains
  • Ivan Shishkin – Forest edge
  • James Sant – Frau und Tochter‬
  • William Adolphe Bouguereau – L’Innocence
  • William Adolphe Bouguereau – Song of the Angels
  • Ivan Shishkin – Bach im Birkenwald
  • William Adolphe Bouguereau – Le Baiser
  • William Adolphe Bouguereau – Nature’s Fan- Girl with a Child
  • William Adolphe Bouguereau – The Motherland
  • Ivan Shishkin – Morning in a Pine Forest
  • William Adolphe Bouguereau – The Nut Gatherers
  • William Adolphe Bouguereau – Two Sisters
  • William Adolphe Bouguereau – Not too Much to Carry
  • Thomas Cole – The Course of Empire : Desolation
  • Martinus Rørbye – Entrance to an Inn in the Praestegarden at Hillested
  • William Adolphe Bouguereau – Sewing
  • William Adolphe Bouguereau – The Difficult Lesson
  • William Adolphe Bouguereau – The Curtsey
  • William Adolphe Bouguereau – Little Girl with a Bouquet
  • Claude Lorrain – Pastoral Landscape
  • William Adolphe Bouguereau – Cupidon
  • William Adolphe Bouguereau – Admiration
  • William Adolphe Bouguereau – A Young Girl Defending Herself Against Eros
  • William Adolphe Bouguereau – Dawn
  • William Adolphe Bouguereau – L’Amour et Psych
  • William Adolphe Bouguereau – Spring Breeze
  • William Adolphe Bouguereau – The Invation
  • William Adolphe Bouguereau – Nymphs and Satyr
  • William Adolphe Bouguereau – The Youth of Bacchus
  • William Adolphe Bouguereau – The Birth of Venus
  • William Adolphe Bouguereau – The Nymphaeum
  • Gioacchino Pagliei – Le Naiadi
  • Luis Ricardo Falero – Faust’s Dream
  • Luis Ricardo Falero – Reclining Nude
  • Jules Joseph Lefebvre – La Cigale
  • John William Godward – Tarot of Delphi
  • Jan van Huysum – Bouquet of Flowers in an Urn
  • Adrien Henri Tanoux – Salammbo
  • Guillaume Seignac – Reclining Nude
  • Tiziano – Venere di Urbino
  • Louis Jean François Lagrenée – Amor and Psyche
  • Correggio – Giove e Io
  • François Gérard – Psyché et l’Amour
  • John William Godward – Contemplatio
  • John William Godward – Far Away Thought
  • John William Godward – An Auburn Beauty
  • William Adolphe Bouguereau – Flora And Zephy
  • Louis Jean François Lagrenée – Amor and Psyche
  • Fritz Zuber-Bühle – A Reclining Beauty
  • Paul Peel – The Rest
  • Guillaume Seignac – L’Abandon
  • Victor Karlovich Shtemberg – Nu à la peau de bete
  • Pierre Auguste Cot – Portrait Of Young Woman
  • Ivan Shishkin – Mast Tree Grove
  • Ivan Shishkin – Rain in an oak forest
  • William Adolphe Bouguereau – Biblis
  • William Adolphe Bouguereau – Elegy
  • Marcus Stone – Loves Daydream End
  • William Adolphe Bouguereau – Head Of A Young Girl
  • Hugues Merle – Mary Magdalene in the Cave
  • Andrea Vaccaro – Sant’Agata
  • Jacques-Luois David – Accademia (o Patroclo)
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – San Giovanni Battista
  • Roberto Ferri – In Nomine Deus
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Cristo alla colonna
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Incoronazione di spine
  • Paul Delaroche – L’Exécution de lady Jane Grey en la tour de Londres, l’an 1554
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Decollazione di San Giovanni Battista
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Sacrificio di Isacco
  • Guido Reni – Davide e Golia
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Giuditta e Oloferne
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Davide e Golia
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Salomè con la testa del Battista
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Davide con la testa di Golia
  • Jakub Schikaneder – All Soul’s Day
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – San Gerolamo scrivente
  • Guido Reni – San Gerolamo
  • Pieter Claesz – Vanitas
  • Gabriel von Max – The Ecstatic Virgin Anna Katharina Emmerich
  • William Adolphe Bouguereau – Portrait of Miss Elizabeth Gardner
  • Jan Lievens – A young girl
  • Johannes Vermeer – Portrait of a Young Girl
  • Luis Ricardo Falero – Moonlit Beauties
  • Joseph Rebell – Burrasca al chiaro di luna nel golfo di Napoli
  • Luis Ricardo Falero – Witches going to their Sabbath
  • William Adolphe Bouguereau – Dante And Virgil In Hell
  • Théodore Géricault – Cheval arabe gris-blanc
  • Peter Paul Rubens – Satiro
  • Felice Boselli – Skinned Head of a Young Bull
  • Gabriel Cornelius von Max – Monkeys as Judges of Art
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Medusa
  • Luca Giordano – San Michele
  • Théodore Géricault – Study of Feet and Hands
  • Peter Paul Rubens – Saturn Devouring His Son
  • Ilya Repin – Ivan il Terribile e suo figlio Ivan
  • Franz von Stuck – Lucifero Moderno
  • Gustave Doré – Enigma
  • Arnold Böcklin – Die Toteninsel (III)
  • Sophie Gengembre Anderson – Elaine
  • John Everett Millais – Ophelia
  • Paul Delaroche – Jeune Martyre
  • Herbert Draper – The Lament for Icarus
  • Martin Johnson Heade – Twilight on the St. Johns River
  • Gabriel Cornelius von Max – Der Anatom
  • Enrique Simonet – Anatomía del corazón
  • Thomas Eakins – Portrait of Dr. Samuel D. Gross (The Gross Clinic)
  • Rembrandt – Lezione di anatomia del dottor Tulp
  • Peter Paul Rubens – Die Beweinung Christi
  • Paul Hippolyte Delaroche – Die Frau des Künstlers Louise Vernet auf ihrem Totenbett
  • Elizabeth Jane Gardner Bouguereau – Too Imprudent
  • William-Adolphe Bouguereau – The Prayer
  • Michelangelo Merisi da Caravaggio – Amorino dormiente
  • Augustin Théodule Ribot – St. Vincent (of Saragossa)
  • Caspar David Friedrich – Abtei im eichwald

Source :
Konbini
CG Explorer

Le Louvre Lens et sa galerie du temps

Léonard de Vinci, La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne 1503 - 1519, Huile sur bois, 168 x 130 cm Musée du Louvre, Paris
Léonard de Vinci, La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne
1503 – 1519, Huile sur bois, 168 x 130 cm
Musée du Louvre, Paris

Comme vous le savez peut-être, le Louvre vient de s’exporter à Lens, tout près de chez moi. Autant vous dire que je suis joie et bonheur, d’autant plus que de nombreux chefs-d’œuvre ont été transportés dans ce nouveau musée, pour l’occasion (notamment, le tableau représentant Saint-Anne, Marie et Jésus de Léonard de Vinci, qui m’a toujours fasciné, ou encore La Liberté guidant le peuple de d’Eugène Delacroix, ainsi que des œuvres datant de l’Egypte Ancienne dont je suis une grande admiratrice depuis ma plus tendre enfance).

François Boucher, Le Nid, dit aussi Le Présent du berger Huile sur toile, 110 x 158 cm, Louvre-Lens
François Boucher, Le Nid, dit aussi Le Présent du berger
Huile sur toile, 110 x 158 cm,
Louvre-Lens
Statuette, dite "l’Adorant de Larsa", représentant le roi Hammurabi de Babylone en prière devant le dieu Amurru  Origine : Larsa, Mésopotamie (Irak actuel) Vers 1760 avant J.C.
Statuette, dite « l’Adorant de Larsa », représentant le roi Hammurabi de Babylone en prière devant le dieu Amurru
Origine : Larsa, Mésopotamie (Irak actuel)
Vers 1760 avant J.C.

Mais le Louvre-Lens s’ouvre surtout sur une particularité à nul autre pareil et c’est ce qui est d’autant plus intéressant, pour moi, dans ce nouveau musée. La façon dont il a été conçu est novatrice et elle risque d’en dérouter plus d’un car les œuvres ne sont pas présentées de la même façon que dans les autres musées des Beaux Arts.
Je vous dis cela car j’ai eu l’occasion de discuter avec des visiteurs de ce musée et il est intéressant de constater que tous avaient été troublés par cette disposition et la plupart ne l’avait pas comprise ! Parmi ces visiteurs, il y avait pourtant des étudiants en Arts ou en Histoire qui avaient l’habitude de visiter des musées assez différents les uns des autres.

C’est pourquoi j’ai envie de vous présenter un peu le fonctionnement et l’intérêt de la présentation des œuvres au Louvre-Lens !

La Galerie du Temps

Le Louvre-Lens fonctionne autour d’une grande galerie principale, surnommée « La galerie du temps ». A travers elle, on chemine entre les œuvres de toutes les époques et l’on peut constater quelle a été l’évolution de l’Art et, avec elle, celle de l’Humanité à travers le temps.

Raphaël, Portrait de Dona Isabel de Requesens, vice-reine de Naples (1509-1522), dit autrefois Portrait de Jeanne d’Aragon Vers 1518, Peinture à l'huile, 95 x 120 cm Louvre-Lens
Raphaël, Portrait de Dona Isabel de Requesens, vice-reine de Naples (1509-1522), dit autrefois Portrait de Jeanne d’Aragon
Vers 1518, Peinture à l’huile, 95 x 120 cm
Louvre-Lens

Raconter notre Histoire à tous

La déesse Bastet sous sa forme de chatte Origine : Egypte Vers 650-350 avant J.C.
La déesse Bastet sous sa forme de chatte
Origine : Egypte
Vers 650-350 avant J.C.

Quel est l’intérêt de la Galerie du Temps ?
On commence le voyage avec des œuvres de l’époque sumérienne. Autant vous dire que, depuis, les conditions de vie (sociales, politiques, théologiques, philosophiques…) ont considérablement évolué ! Or, au Louvre (celui de Paris) comme dans la plupart des autres musées des Beaux Arts, les œuvres sont habituellement séparées, classées par périodes, par mouvements artistiques, voire par pays d’origine. Cela ne permet pas de constater efficacement l’évolution globale qu’a connu l’Humanité.

Elle est pourtant bien visible dans une galerie comme celle imaginée au Louvre-Lens. Cela nous permet notamment de mieux comprendre le monde dans lequel nous évoluons aujourd’hui et de constater à quel point notre histoire est commune.

Lambert Sustris, Vénus et l'Amour, Vers 1550 Huile sur toile, 132 x 184 cm Louvre-Lens
Lambert Sustris, Vénus et l’Amour, Vers 1550
Huile sur toile, 132 x 184 cm
Louvre-Lens

Bref. Voilà une très bonne idée qui, j’espère, saura toucher un large public autant que moi !

Voici quelques photographies de cette fameuse galerie :


Sources :
Site Officiel du Louvre-Lens